Les abolitions
de l’esclavage
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Les abolitions de l’esclavage
10 MAI 2006 : MÉMOIRE
DE LA TRAITE NÉGRIÈRE,
DE L’ESCLAVAGE ET DE LEURS ABOLITIONS
Le
30 janvier 2006, dans son allocution à l’occasion de la réception en
l’honneur du Comité pour la mémoire de l’esclavage, le Président de la
République a souhaité que la France métropolitaine honore le souvenir des
esclaves et commémore l’abolition de l’esclavage. Il a choisi pour cela le
10 mai,
date anniversaire de l’adoption
à l’unanimité par le Sénat de la loi de 2001 reconnaissant la traite et
l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
Le Chef de l’État a affirmé qu’“au-delà de l’abolition, c’est aujourd’hui
l’ensemble de la mémoire de l’esclavage longtemps refoulée qui doit entrer
dans notre histoire : une mémoire qui doit être véritablement partagée”.
C’était en appeler d’abord à la responsabilité de l’éducation nationale.
Le Président de la République a aussi tenu à souligner qu’au-delà de cette
commémoration, l’esclavage devait trouver sa juste place dans les
programmes de l’éducation nationale à l’école primaire, au collège et au
lycée.
La
circulaire n° 2005-172 du 2 novembre 2005, publiée au B.O. n° 41 du 10
novembre 2005, a invité les rectrices et recteurs d’académie à
sensibiliser tous les acteurs du monde éducatif à la mise en œuvre de
projets relatifs à l’esclavage, à la traite et à leurs abolitions, dans le
cadre des enseignements et des actions éducatives. Le 10 mai sera donc
l’occasion de mettre en valeur les réalisations. Je rappelle à ce propos
la possibilité offerte de distinguer les meilleures réalisations au titre
de la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage dans le cadre du
Prix des droits de l’Homme - René Cassin qui, outre les contributions
autour du thème choisi annuellement, peut également récompenser d’autres
actions réalisées dans les établissements (cf.
note de
service n° 2005-053 du 7 avril 2005 publiée au B.O. n° 16 du 21 avril
2005). En outre, à l’initiative du Comité pour la mémoire de l’esclavage,
un prix annuel est dédié à une thèse sur l’esclavage ou ses abolitions,
offrant ainsi la possibilités de publier et faire connaître les meilleurs
travaux de recherche.
De nombreuses manifestations publiques marqueront cette journée
commémorative.
Dans les écoles et les établissements scolaires, les enseignants sont
appelés à organiser un moment particulier de réflexion dans le cadre de la
classe au cours duquel ils liront un texte choisi parmi ceux qui sont
proposés ci-après.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une action de nature pédagogique ni
didactique - même si les textes peuvent appeler des explications notamment
sur le contexte historique et esthétique dans lequel ils s’inscrivent -
mais d’un moment de fraternité dans le souvenir des longues et terribles
“nuits sans nom” et “sans lune” qui furent celles des esclaves.
Je vous remercie de toute l’attention que vous accorderez à la réussite de
cette journée.
Encart du B.O. n°16 du 20
avril 2006
2004, Année internationale
de la lutte contre
l’esclavage
et de son abolition |
|
DECRET DU 16
PLUVIOSE AN II
4 février 1794
La Convention nationale :
déclare
aboli l'esclavage des nègres dans toutes les colonies : en
conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de
couleurs, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français, et
jouiront de tous les droits assurés par la Constitution.
renvoie au
Comité de salut public pour lui faire incessamment un rapport sur les
mesures à prendre pour l'exécution du décret.
|
Allégorie de l'abolition de l'esclavage de 1794
Bureau du Patrimoine. Conseil Régional de la
Martinique. Photo A. Guillard. Musées du Château. Ville de Nantes. |
DECRET DU 27 AVRIL 1848 [Ministère de la Marine et des Colonies, Direction des
colonies]
Au
nom du peuple français, Le Gouvernement provisoire,
Considérant que
l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine; qu'en détruisant le
libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du
devoir; qu'il est une violation flagrante du dogme républicain "Liberté-Egalité-Fraternité";
Considérant que, si des mesures effectives ne suivaient pas de très
près la proclamation déjà faite du principe de l'abolition, il en pourrait
résulter dans les colonies les plus déplorables désordres ;
Décrète
:
Article 1
L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et
possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret
dans chacune d'elles. A partir de la promulgation du présent décret dans
les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non
libres, seront interdits.
Article 2
Le système d'engagement à temps établi au Sénégal est supprimé.
Article 3
Les gouverneurs ou commissaires généraux de la République sont chargés
d'appliquer l'ensemble des mesures propres à assurer la liberté à la
Martinique, à la Guadeloupe et dépendances, à l'île de la Réunion, à la
Guyane, au Sénégal et autres établissements français de la côte
occidentale d'Afrique, à l'île Mayotte et dépendances, et en Algérie.
Article 4
Sont amnistiés les anciens esclaves condamnés à des peines afflictives
ou correctionnelles pour des faits qui, imputés à des hommes libres,
n'auraient point entraîné ce châtiment. Sont rappelés les individus
déportés par mesure administrative.
Article 5
L'Assemblée nationale réglera la quotité de l'indemnité qui devra être
accordée aux colons.
Article 6
Les colonies purifiées de la servitude et les possessions de l'Inde
seront représentées à l'Assemblée nationale.
Article 7
Le principe "que le sol de la France affranchit l'esclave qui le
touche" est applicable aux colonies et possessions de la République.
Article 8
A l'avenir, même en pays étranger, il est interdit à tout Français de
posséder, d'acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit
directement, soit indirectement à tout trafic ou exportation de ce genre.
Toute infraction à ces dispositions entraîne la perte de la qualité de
citoyen français. Néanmoins, les Français qui se trouveront atteints par
ces prohibitions, au moment de la promulgation du présent décret, auront
un délai de trois ans pour s'y conformer. Ceux qui deviendront possesseurs
d'esclaves en pays étrangers, par héritage, don ou mariage, devront sous
la même peine, les affranchir ou les aliéner dans le même délai, à partir
du jour où leur possession aura commencé.
Article 9
Le ministre de la Marine et des colonies et le ministre de la guerre
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret.
Fait à Paris, en
conseil de gouvernement, le 27 avril 1848.
Signé : les membres du Gouvernement
provisoire, Dupont (de
l'Eure), Lamartine, Armand Marrast, Garnier-Pagès, Albert, Marie,
Ledru-Rollin, Flocon,Crémieux, Louis Blanc, Arago. Le secrétaire général
du Gouvernement provisoire
DECISION D'EMANCIPATION DES
ESCLAVES
Abraham Lincoln, président des
Etats-Unis, 1863.
"Je, Abraham
Lincoln, président des Etats-Unis, en vertu du pouvoir qui m'est
conféré comme commandant en chef de l'armée et de la marine des
Etats-Unis à une époque de rébellion armée effective contre l'autorité
et le gouvernement des Etats-Unis, et comme mesure de guerre
convenable et nécessaire pour anéantir la susdite rébellion, en ce
premier jour de janvier 1863, et en accord avec mon projet d'agir
ainsi, publiquement proclamé, ordonne et déclare que toutes les
personnes possédées comme esclaves dans les Etats et parties d'Etats
ci-dessus désignés sont libres et le seront à l'avenir; et que le
gouvernement exécutif des Etats-Unis, y compris ses autorités
militaires et navales, reconnaîtra et maintiendra la liberté des
susdites personnes."
TREIZIEME AMENDEMENT DE LA
CONSTITUTION DES ETATS-UNIS
Washington, 18 décembre 1865
Article 1
Il n'existera dans les
Etats-Unis, et dans toute localité soumise à leur juridiction, ni
esclavage, ni servitude involontaire, si ce n'est à titre de peine
d'un crime dont l'individu aurait été dûment déclaré coupable.
Article 2
Le Congrès est autorisé à
faire exécuter cet article par voie législative.
Fait à
Washington, ce 18 décembre
1865, l'An XC de l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique.
Signé :
William H. Seward, Secrétaire d'Etat des Etats-Unis.
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La Déclaration des Droits
de l'Homme et du Citoyen
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