TITRE I : DES OBJECTIFS
ARTICLE 1 : OBJECTIFS
La Francophonie, consciente des liens
que crée entre ses membres le partage de la langue française et souhaitant
les utiliser au service de la paix, de la coopération et du développement,
a pour objectifs d'aider : à l'instauration et au développement de la
démocratie, à la prévention des conflits et au soutien à l'État de droit
et aux droits de l'homme ; à l'intensification du dialogue des cultures et
des civilisations ; au rapprochement des peuples par leur connaissance
mutuelle ; au renforcement de leur solidarité par des actions de
coopération multilatérale en vue de favoriser l'essor de leurs économies.
La Francophonie respecte la souveraineté des États, leurs langues et leurs
cultures. Elle observe la plus stricte neutralité dans les questions de
politique intérieure.
Les institutions de la présente Charte concourent, pour ce qui les
concerne, à la réalisation de ces objectifs et au respect de ces
principes.
L'Agence de coopération culturelle et technique, créée par la Convention
de Niamey du 20 mars 1970, est l'Agence de la Francophonie.
Sa Charte, telle qu'amendée ci-dessous, constitue le support juridique des
instances et organes de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement
des pays ayant le français en partage. Elle est la Charte de la
Francophonie.
TITRE II : DE L'ORGANISATION
INSTITUTIONNELLE
ARTICLE 2 : DES INSTITUTIONS ET DES OPÉRATEURS
Les institutions de la
Francophonie sont :
|
Les instances de la
Francophonie :
|
La Conférence des
chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage,
ci-après appelée le " Sommet " ; |
|
La Conférence
ministérielle de la Francophonie, ci-après appelée " Conférence
ministérielle " ; |
|
Le Conseil
permanent de la Francophonie, ci-après appelé " Conseil permanent ",
présidé par le Secrétaire général de la Francophonie. |
|
|
Le Secrétariat
général de la Francophonie. |
|
L'Agence de la
Francophonie est l'unique organisation intergouvernementale de la
Francophonie. Elle est l'opérateur principal des programmes décidés par
le Sommet |
|
L'Assemblée
internationale des parlementaires de langue française (AIPLF) est
l'Assemblée consultative de la Francophonie. |
|
Les opérateurs
directs et reconnus du Sommet, dont la liste est donnée en
annexe,
concourent dans les domaines de leurs compétences aux objectifs de la
Francophonie tels que définis dans la présente Charte. |
ARTICLE 3 : DU SOMMET
Le Sommet, instance
suprême de la Francophonie, se réunit tous les deux ans.
Il est présidé par le chef d'État ou de gouvernement du pays hôte du
Sommet jusqu'au Sommet suivant.
Il définit les orientations de la Francophonie de manière à assurer son
rayonnement dans le monde et à en satisfaire les objectifs.
Il adopte toute résolution qu'il juge nécessaire au bon fonctionnement et
au rayonnement de la Francophonie.
Il élit le sécrétaire général de la Francophonie, conformément aux
dispositions de l'article
6 de la présente Charte.
Le Secrétaire général lui rend compte de l'exécution de son mandat, tant
dans le domaine politique que dans celui de la coopération multilatérale
francophone.
La présence au Sommet du Secrétaire général, de l'administrateur général
et des autres opérateurs directs et reconnus par les instances est traitée
en annexe 3.
ARTICLE 4 : DE LA
CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE
La Conférence
ministérielle se compose de tous les membres du Sommet. Chaque membre est
représenté par le ministre des Affaires étrangères ou le ministre chargé
de la Francophonie, ou son délégué. Le Secrétaire général de la
Francophonie siège de droit à la Conférence ministérielle, sans prendre
part au vote.
La Conférence ministérielle siège comme Conférence du Sommet et Conférence
générale de l'Agence.
La Conférence ministérielle prépare le Sommet. Elle veille à l'exécution
des décisions arrêtées par le Sommet et prend toutes initiatives en
découlant. Elle adopte les rapports financiers et examine les prévisions
budgétaires de l'Agence et des opérateurs directs reconnus par les
Sommets, ainsi que les grands axes de l'action multilatérale francophone.
Elle se prononce sur l'affectation et l'exécution du Fonds multilatéral
unique (FMU), visé aux articles
5
et 8.
La Conférence ministérielle nomme le commissaire aux comptes du Fonds
multilatéral unique. Sur saisine d'un État membre ou d'un gouvernement
participant, la Conférence ministérielle demande au Secrétaire général de
fournir toute information concernant l'utilisation du fonds.
La Conférence ministérielle définit les conditions dans lesquelles sont
désignés les commissaires aux comptes des opérateurs ainsi que les
conditions de contrôle de l'utilisation des fonds de ces opérateurs ; elle
définit également les conditions dans lesquelles les commissaires aux
comptes des opérateurs sont appelés à coopérer avec le commissaire aux
comptes du Fonds multilatéral unique (FMU).
La Conférence ministérielle, agissant comme Conférence générale, nomme
l'administrateur général de l'Agence de la Francophonie sur proposition du
Secrétaire général.
La Conférence ministérielle, agissant comme Conférence générale, peut
décider de déplacer le siège de l'Agence.
La Conférence ministérielle recommande au Sommet l'admission de nouveaux
membres et de nouveaux membres associés ainsi que la nature de leurs
droits et obligations.
Les modalités de fonctionnement de la Conférence ministérielle font
l'objet de l'annexe 4
de la présente Charte.
ARTICLE 5 : DU
CONSEIL PERMANENT DE LA FRANCOPHONIE
Le Conseil permanent
est l'instance chargée de la préparation et du suivi du Sommet, sous
l'autorité de la Conférence ministérielle.
Le Conseil permanent est composé des représentants personnels dûment
accrédités par les chefs d'État ou de gouvernement membres du Sommet.
Les représentants personnels sont seuls habilités à siéger sauf situation
exceptionnelle, auquel cas ils en informent le président du Conseil
permanent.
Le Conseil permanent est présidé par le Secrétaire général de la
Francophonie. Il se prononce sur ses propositions et le soutient dans
l'exercice de ses fonctions.
Le Conseil permanent de la Francophonie a pour missions :
|
de veiller à
l'exécution des décisions prises par la Conférence ministérielle ;
|
|
d'arrêter les
décisions d'affectation du Fonds multilatéral unique (FMU) et d'en
examiner l'exécution ; |
|
d'examiner et
d'adopter l'ordre du jour provisoire des réunions de la Conférence
ministérielle ; |
|
d'exercer son rôle
d'animateur, de coordonnateur et d'arbitre, tant en ce qui concerne le
volet politique et le volet économique que le volet coopération. Il
dispose à cet effet de trois commissions : politique, économique et de
coopération. Ces commissions sont présidées par un représentant d'un
État ou d'un gouvernement membre, qu'il désigne sur proposition de
ladite commission ; |
|
d'examiner et
d'approuver les projets ; |
|
de procéder aux
évaluations des programmes des opérateurs ; |
|
d'exercer toute
autre fonction que lui confie la Conférence ministérielle.
|
En tant que de besoin,
le Secrétaire général réunit le Conseil permanent tel qu'il a été formé
par le Sommet.
Les modalités de fonctionnement du Conseil permanent sont fixées en
annexe 5.
ARTICLE 6 : DU
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Il est créé un
Secrétariat général de la Francophonie.
Le Secrétariat général est placé sous l'autorité du Secrétaire général.
Le Secrétaire général de la Francophonie est élu pour quatre ans par les
chefs d'État et de gouvernement. Son mandat peut être renouvelé. Il est
placé sous l'autorité des instances, c'est-à-dire le Sommet, la Conférence
ministérielle et le Conseil permanent de la Francophonie.
Il est le plus haut responsable de l'Agence de la Francophonie.
Il est responsable du Secrétariat de toutes les instances de la
Francophonie, aux sessions desquelles il assiste.
Il est le président exécutif du Conseil permanent, dont il prépare l'ordre
du jour. Il ne prend pas part au vote. Il veille à la mise en œuvre des
mesures adoptées. Il en rend compte.
Le statut du Secrétaire général a un caractère international. Le
Secrétaire général ne demande ni ne reçoit d'instructions ou d'émoluments
d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité extérieure.
Le Secrétaire général signe les accords internationaux. Il délègue, en
principe, cette fonction à l'administrateur général pour les accords de
coopération dans les domaines de compétence de l'Agence. En cas
d'empêchement, le président de la Conférence ministérielle exerce cette
attribution pour les accords internationaux autres que ceux de
coopération.
ARTICLE 7 : DES
FONCTIONS POLITIQUES DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Le Secrétaire général
est le porte-parole politique et le représentant officiel de la
Francophonie au niveau international. Il exerce ses prérogatives dans le
respect de celles du président en exercice du Sommet et du président de la
Conférence ministérielle.
En cas d'urgence, le Secrétaire général saisit le Conseil permanent et,
compte tenu de la gravité des événements, le président de la Conférence
ministérielle, des situations de crise ou de conflit dans lesquelles des
membres peuvent être ou sont impliqués. Il propose les mesures spécifiques
pour leur prévention, éventuellement en collaboration avec d'autres
organisations internationales.
Les instances de la Francophonie donnent au Secrétaire général des
délégations générales de pouvoirs qui découlent de son statut et qui sont
liées aux exigences de sa fonction. Notamment, le Secrétaire général
décide de l'envoi de missions exploratoires. Il propose au CPF l'envoi de
missions d'observation d'élections. Il en rend compte.
Le Secrétaire général fait rapport au Sommet de l'exécution de son mandat,
conformément aux dispositions de l'article
3.
ARTICLE 8 : DES
FONCTIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN MATIÈRE DE COOPÉRATION
Le Secrétaire général
propose aux instances, conformément aux orientations du Sommet, les axes
prioritaires de l'action francophone multilatérale. Il le fait en
concertation avec l'administrateur général de l'Agence et avec les
opérateurs directs et reconnus.
Il propose la répartition du Fonds multilatéral unique et il ordonne les
décisions budgétaires et financières qui y sont relatives. Il les transmet
à l'administrateur général, dont il est traité à l'article
16.
Le Secrétaire général est responsable de l'animation de la coopération
multilatérale francophone financée par le FMU.
À ce titre, il évalue l'action de coopération intergouvernementale
francophone, telle que décidée. Il veille à l'harmonisation des programmes
et des actions de l'ensemble des opérateurs. À cette fin, il préside un
conseil de coopération qui réunit l'Agence et les opérateurs directs
reconnus par le Sommet. Il exerce ces fonctions avec impartialité,
objectivité et équité.
Le Secrétaire général fait rapport au Sommet de l'exécution de son mandat,
conformément aux dispositions de l'article
3.
ARTICLE 9 : DU
FONCTIONNEMENT DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Le Secrétaire général
est responsable de l'administration et du budget du Secrétariat général.
Il nomme le personnel de son cabinet et désigne le personnel de ses
services. La gestion, y compris celle d'ordre budgétaire du personnel du
cabinet, est placée sous l'autorité du Secrétaire général.
Les services du Secrétariat général sont composés d'agents qui peuvent
provenir soit de personnel déjà en service à l'Agence, soit de personnel
mis à disposition par les États membres, soit de personnel autre, recruté
par l'Agence à la demande du Secrétaire général. Le Statut et règlement du
personnel de l'Agence s'applique à tous ces agents. Leur situation
administrative et budgétaire est suivie et gérée par l'Agence.
ARTICLE 10 : DE L'AGENCE
DE LA FRANCOPHONIE
L'Agence de la
Francophonie est l'opérateur principal des programmes de coopération
culturelle, scientifique, technique, économique et juridique décidés par
le Sommet. Elle est également le siège juridique du Secrétariat général et
lui sert de soutien administratif.
L'Agence remplit toutes tâches d'étude, d'information, de coordination et
d'action. Elle est habilitée à faire tout acte nécessaire à la poursuite
de ses objectifs.
Elle contribue au développement de la langue française et à la promotion
des langues et des cultures partenaires. Elle encourage la connaissance
mutuelle entre les peuples et la Francophonie et favorise le dialogue des
cultures et des civilisations. À ce titre, elle est un lieu d'échange et
de concertation.
Elle soutient les politiques d'éducation, d'enseignement et de formation
technique et professionnelle des États membres. Elle encourage
l'utilisation des nouvelles technologies de communication à des fins de
développement, notamment en ce qui concerne la formation à distance. Elle
appuie les États membres dans leurs efforts pour la construction et
l'approfondissement de l'État de droit et de la démocratie. Elle développe
ses programmes dans un cadre multilatéral, en vue du développement, du
progrès et de l'essor économique.
Pour la poursuite de ses objectifs, elle remplit les fonctions énumérées
en annexe
1.
L'Agence collabore avec les diverses organisations internationales et
régionales sur la base des principes et des formes de coopération
multilatérale reconnus.
Elle est dirigée par un administrateur général.
Elle peut recevoir des dons, legs et subventions des gouvernements, des
institutions publiques ou privées ou des particuliers.
ARTICLE 11 : DES
ÉTATS MEMBRES ET DES GOUVERNEMENTS PARTICIPANTS
Les États parties à la
Convention de Niamey sont membres de l'Agence.
Tout État qui n'est pas devenu partie à la Convention dans les conditions
prévues aux articles
4 et
5
de celle-ci peut devenir membre de l'Agence, s'il a été admis à participer
au Sommet et agréé en qualité de membre par la Conférence ministérielle,
agissant comme Conférence générale de l'Agence.
Dans le plein respect de la souveraineté et de la compétence
internationale des États membres, tout gouvernement peut être admis comme
gouvernement participant aux institutions, aux activités et aux programmes
de l'Agence, sous réserve de l'approbation de l'État membre dont relève le
territoire sur lequel le gouvernement participant concerné exerce son
autorité, et selon les modalités convenues entre ce gouvernement et celui
de l'État membre.
Tout gouvernement membre de l'Agence peut s'en retirer en dénonçant la
Convention de Niamey dans les conditions fixées à l'article
9 de celle-ci.
De même, tout membre peut se retirer de l'Agence en avisant le
gouvernement du pays qui a accueilli la Conférence constitutive ou le
gouvernement du pays où est fixé le siège de l'Agence, au moins six mois
avant la plus proche réunion de la Conférence générale. Le retrait prend
effet à l'expiration du délai de six mois suivant cette notification.
Toutefois, le membre concerné demeure tenu d'acquitter le montant total
des contributions dont il est redevable.
ARTICLE 12 : DES
MEMBRES ASSOCIÉS
Tout gouvernement d'un
État qui n'est pas partie à la Convention peut, sur sa demande, être admis
par la Conférence générale en qualité de membre associé.
Tout État qui souhaiterait s'associer à certaines activités de l'Agence
peut conclure avec celle-ci un accord fixant les modalités de sa
participation auxdites activités.
La nature et l'étendue des droits et des obligations des membres associés
sont déterminées par la présente Charte et les textes adoptés par le
Sommet.
ARTICLE 13 : DU SIÈGE
Le siège de l'Agence
est fixé à Paris. Il peut être déplacé dans les conditions fixées à l'article
4.
L'Agence est réputée dissoute et liquidée :
|
soit si toutes les
parties à la Convention sauf une ont dénoncé celle-ci ; |
|
soit si la
Conférence générale décide de dissoudre l'Agence, en suite de quoi
l'Agence n'est réputée avoir d'existence qu'aux fins de sa liquidation. |
En cas de dissolution
de l'Agence, ses affaires sont liquidées par des liquidateurs, nommés
conformément à l'article
14, qui procéderont à la
réalisation de l'actif de l'Agence et à l'extinction de son passif. Le
solde actif ou passif sera réparti au prorata des cotisations respectives.
ARTICLE 14 : DE LA
CONFÉRENCE GÉNÉRALE
La Conférence générale
est composée de tous les membres de l'Agence. La Conférence générale
oriente l'activité de l'Agence, approuve son programme de travail et
d'organisation tel que présenté par l'administrateur général.
Elle nomme l'administrateur général sur proposition du Secrétaire général
et examine son projet de contrat.
Elle crée tout organe subsidiaire nécessaire au bon fonctionnement de
l'Agence.
Elle contrôle la politique financière, examine et approuve l'arrêté des
comptes, le budget et le règlement financier. Elle fixe les barèmes des
contributions statutaires et nomme le commissaire aux comptes. Elle nomme
les liquidateurs. Elle prend toutes les mesures propres à la réalisation
des buts de l'Agence.
Elle se prononce sur l'admission de nouveaux membres à l'Agence, en
application de l'article
11.
Les modalités de fonctionnement de la Conférence générale sont fixées en
annexe 6.
ARTICLE 15 : DU
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Le Conseil permanent
de la Francophonie est le Conseil d'administration de l'Agence. En tant
que tel, il est composé, par dérogation à l'article
5, des représentants
personnels dûment accrédités des chefs d'Etat ou de gouvernement membres
de l'Agence.
Le président propose l'ordre du jour.
Le Conseil d'administration est l'organe exécutif de la Conférence
générale. Il rend compte à celle-ci du fonctionnement de l'Agence, du
développement de ses programmes et du résultat de ses missions, ainsi que
de l'utilisation de ses ressources budgétaires, conformément aux décisions
de la Conférence générale.
Il arrête toute décision utile au bon fonctionnement de l'Agence et a pour
principales fonctions :
|
de veiller à
l'exécution des décisions prises par la Conférence générale et à la
conduite de l'activité de l'Agence, conformément à ces décisions ;
|
|
d'étudier le
programme de travail de l'Agence et de faire des recommandations
appropriées à son sujet à la Conférence générale ; |
|
d'examiner les
rapports financiers et les prévisions budgétaires de l'Agence ; |
|
de donner avis à la
Conférence générale sur les orientations des politiques générales de
l'Agence et sur sa politique financière. |
Il nomme le contrôleur
financier de l'Agence.
Il arrête toute décision utile au bon fonctionnement de l'Agence.
Il crée, en son sein, une commission des programmes et une commission
administrative et financière.
Les modalités de réunion ainsi que les procédures de travail et d'adoption
des décisions du Conseil et de ses commissions sont fixées en
annexe 7.
ARTICLE 16 : DE L'ADMINISTRATEUR
GÉNÉRAL, DE SON STATUT ET DE SES FONCTIONS
Conformément aux
dispositions des articles
4 et
10,
l'administration générale de l'Agence est placée sous l'autorité d'un
administrateur général.
L'administrateur général est nommé pour quatre ans par la Conférence
ministérielle, agissant comme Conférence générale, sur proposition du
Secrétaire général. Son mandat peut être renouvelé.
Le statut de l'administrateur général et du personnel a un caractère
international. Ils ne demandent ni ne reçoivent d'instructions ou
d'émoluments d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité extérieure. Ils
s'abstiennent de tout acte de nature à compromettre leur statut de
fonctionnaire international.
L'administrateur général propose au Conseil d'administration les
programmes de l'Agence en tant qu'opérateur principal du Sommet. Il est
responsable de leur exécution. Il prépare les rapports budgétaires et les
rapports financiers de l'Agence, qu'il présente à l'approbation des
instances.
L'administrateur général participe de plein droit, avec voix consultative,
aux travaux de la Conférence générale et du Conseil d'administration de
l'Agence. Il prépare les décisions et assure leur exécution. Il en rend
compte aux instances.
L'administrateur général assume la responsabilité, la direction et la
gestion du personnel administratif et technique nécessaire au
fonctionnement de l'Agence. À cette fin, il nomme et gère le personnel de
l'Agence, conformément au plan d'organisation approuvé par la Conférence
générale, en respectant le règlement financier ; le statut du personnel
est soumis à la Conférence générale pour approbation. Il est tenu compte,
dans l'attribution des postes, de la composition géographique de l'Agence.
Sous l'autorité du Conseil permanent et de son président, l'administrateur
général prépare la Conférence des organisations internationales non
gouvernementales (OING).
De même, l'administrateur général est chargé de l'organisation et du suivi
des conférences ministérielles sectorielles décidées par le Sommet et
confiées à l'Agence.
L'administrateur général veille à ce que les ordres de paiement du
Secrétaire général prévus à l'article
8 soient exécutés.
Chaque État ou gouvernement désigne un correspondant national ou une
commission nationale comme interlocuteur de l'administrateur général.
ARTICLE 17 : DES
BUREAUX RÉGIONAUX ET DE LIAISON
Les bureaux de
l'Agence de la Francophonie à vocation politique (Bruxelles, Genève et New
York) relèvent du Secrétariat général et les autres bureaux, de
l'Administration générale.
La Conférence ministérielle pourra établir de nouveaux bureaux dans les
diverses régions géographiques représentées au sein de l'Agence et auprès
d'institutions internationales. Elle décide du lieu, de la composition,
des fonctions et du mode de financement de ces bureaux ainsi que du
rattachement de chacun d'entre eux au Secrétariat général ou à
l'Administration générale selon sa mission.
La Conférence ministérielle veille à l'harmonisation des implantations des
opérateurs.
TITRE III : DISPOSITIONS
DIVERSES
ARTICLE 18 : DE LA CONFÉRENCE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES NON
GOUVERNEMENTALES
Tous les deux ans, le
Secrétaire général de la Francophonie convoque une conférence des
organisations internationales non gouvernementales, conformément aux
conditions, principes et modalités définis dans les directives adoptées
par la Conférence ministérielle, sur proposition du Conseil permanent.
Il en confie la préparation à l'administrateur général.
Cette conférence est destinée à :
|
informer les
organisations internationales non gouvernementales francophones sur les
orientations et la programmation arrêtées par le Sommet ; |
|
identifier les
organisations susceptibles d'apporter une contribution concrète et
efficace à la mise en œuvre des programmes de la Francophonie ; |
|
mener des
consultations en vue d'obtenir des avis et suggestions concernant les
grandes lignes de la programmation ; |
|
favoriser la
coopération entre les organisations ayant des intérêts communs. |
Un comité de suivi,
issu de la Conférence des organisations internationales non
gouvernementales et composé d'un maximum de cinq représentants, a pour
fonction d'assurer la liaison avec le Secrétaire général ou
l'administrateur général, selon leurs compétences, dans l'intervalle des
réunions de la Conférence.
ARTICLE 19 : DE LA
LANGUE DE TRAVAIL
La langue de travail
de toutes les institutions de la Francophonie, de l'Agence et de tous ses
organes est le français.
ARTICLE 20 : DE L'INTERPRÉTATION
DE LA CHARTE
Toute décision
relative à l'interprétation de la présente Charte est prise par la
Conférence ministérielle, agissant comme Conférence générale de l'Agence,
conformément aux dispositions de l'article
4.
ARTICLE 21 : DE LA
RÉVISION DE LA CHARTE ET DE SES ANNEXES
La Conférence
ministérielle, agissant comme Conférence générale, a compétence pour
amender la présente Charte et ses annexes, qui en font partie intégrante.
Le gouvernement de l'État qui exerce la présidence du Sommet, ou celui qui
a accueilli la Conférence constitutive, ou celui sur le territoire duquel
est fixé le siège de l'Agence, notifie à tous les membres ainsi qu'au
Secrétaire général toute révision apportée à la présente Charte.Annexes
à la Charte de la Francophonie
Annexe 1 (cf.
article
10)
LES FONCTIONS DE L'AGENCE
L'Agence
remplit des tâches d'étude, d'information, de coordination et d'action.
Elle est habilitée à faire tout acte nécessaire à la poursuite des
objectifs suivants :
-
favoriser le développement de la langue française et des cultures qui
l'utilisent, en relation avec la promotion des langues et des cultures
partenaires des États membres ;
-
soutenir le statut de la langue française, dans les organisations
internationales et dans les conférences mondiales ;
-
soutenir les efforts des États membres et du Secrétaire général en vue
de la consolidation de l'État de droit et de la démocratie, et de la
promotion des droits de l'homme ;
-
dresser périodiquement et diffuser des inventaires des ressources du
monde francophone dans tous les domaines de sa compétence ;
-
proposer, en tant que de besoin, la mise en commun d'une partie des
moyens intellectuels, techniques et financiers de ses membres pour la
réalisation des programmes de développement utiles à l'ensemble de ses
membres ou à plusieurs d'entre eux ;
-
valoriser l'information, par l'utilisation des technologies modernes de
communication ;
-
contribuer au développement de l'éducation de base, de la formation à
distance et de la formation technique et professionnelle dans les États
membres ;
-
contribuer à la création d'instruments communs en matière d'enseignement
supérieur, de recherche scientifique et technique, et de valorisation de
la recherche, aux fins du développement ;
-
favoriser l'essor économique des États membres par la réalisation de ces
objectifs ;
-
servir
de lieu permanent de rencontres et d'échanges entre les spécialistes des
diverses disciplines et les responsables nationaux des grands secteurs
de l'activité économique, éducative, culturelle, scientifique et
technique ;
-
susciter ou favoriser la concertation de tous les membres et la
concentration des efforts et des moyens, notamment dans les secteurs de
pointe de la recherche, la technologie, l'énergie, l'environnement,
l'agriculture, l'éducation, la formation et la communication, de même
que dans l'étude des problèmes de développement ;
-
encourager la connaissance mutuelle entre les États membres ;
-
faciliter aux gouvernements le plein accès aux sources des coopérations
bilatérales et internationales et, le cas échéant, mettre en œuvre des
programmes précis d'assistance multilatérale ;
-
entretenir des relations étroites avec les organisations
internationales, les OING et les associations multilatérales
francophones qui œuvrent dans le champ de compétence de l'Agence, afin
de rentabiliser toutes les initiatives et de rendre cohérente l'action
commune ;
-
exercer toute autre fonction entrant dans les buts de l'Agence qui
pourrait lui être confiée par le Sommet, la Conférence ministérielle ou
le Conseil permanent de la Francophonie.
La
compétence générale dévolue à l'Agence en matière de coopération s'exerce
sous réserve des mandats particuliers confiés par le Sommet à des
opérateurs spécialisés directs et reconnus.
Annexe 2 (cf.
article
2)
A : LES
OPÉRATEURS DIRECTS ET RECONNUS DU SOMMET
Les
opérateurs directs et reconnus du Sommet sont :
|
l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue
française/Université des réseaux d'expression française (Aupelf-Uref) ; |
|
TV5,
la télévision internationale francophone ; |
|
l'Université Senghor d'Alexandrie ; |
|
l'Association internationale des maires et responsables des capitales et
des métropoles partiellement ou entièrement francophones (AIMF). |
B : L'AIPLF
L'Assemblée
internationale des parlementaires de langue française (AIPLF) est
l'Assemblée consultative de la Francophonie.
En application de la résolution du Sommet de Maurice, la consultation et
l'information réciproques sont mises en œuvre par :
|
la
transmission réciproque des informations, des décisions, des rapports et
autres documents de l'AIPLF, des Sommets et de toutes instances de la
Francophonie ; |
|
la
participation de représentants de l'AIPLF, sur des sujets précis, aux
travaux des Sommets, de la CMF et du CPF, cette participation
n'emportant pas présence continue de l'AIPLF aux travaux du Sommet et
des instances ; |
|
la
participation de représentants de la CMF et du CPF aux travaux de l'AIPLF
et de ses commissions. |
Il est
créé une commission mixte CPF-AIPLF qui se réunira au moins deux fois par
an, à la diligence des deux parties, ainsi qu'une commission mixte
CMF-AIPLF qui se réunira au moins une fois par an, à la diligence des
parties.
Annexe 3 (cf.
articles
3,
4
et 5)
PRÉSENCE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, DE L'ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL ET DES AUTRES
OPÉRATEURS DIRECTS ET RECONNUS AUX INSTANCES DE LA FRANCOPHONIE ET AU
CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'AGENCE
Le
Secrétaire général participe de plein droit aux travaux de toutes les
instances de la Francophonie.
L'administrateur général participe de plein droit à la Conférence
ministérielle siégeant comme Conférence générale ou comme Conseil
d'administration de l'Agence.
Sommet et Conférence ministérielle
L'administrateur général et les opérateurs directs et reconnus participent
aux travaux du volet coopération.
À l'initiative du Secrétaire général, l'administrateur général assiste aux
travaux relatifs aux autres points de l'ordre du jour.
Conseil permanent de la Francophonie
L'administrateur général et les opérateurs directs et reconnus assistent à
tous les points de l'ordre du jour.
Conseil d'administration de l'Agence. L'Administrateur général assiste de
plein droit à tous les points de l'ordre du jour du Conseil
d'administration de l'Agence. Les autres opérateurs n'y sont pas
représentés.
Annexe 4 (cf.
article 4)
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DE LA CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE
La
Conférence ministérielle se réunit une fois l'an. Elle peut, en cas
d'urgence, se réunir en session extraordinaire, sur demande adressée à son
président par au moins dix de ses membres et sur convocation par le
Secrétaire général.
Elle est présidée par le ministre des Affaires étrangères ou le ministre
chargé de la Francophonie du pays hôte du Sommet, un an avant et un an
après celui-ci.
La Conférence ministérielle adopte son règlement intérieur.
Les décisions de la Conférence ministérielle sont prises, si possible, par
voie de consensus. En cas de vote, chaque membre dispose d'une voix et les
décisions sont prises à la majorité de 9/10èmes
des membres présents et votants, l'abstention n'étant pas considérée comme
un vote.
Annexe 5 (cf.
article 5)
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL PERMANENT
Le
Conseil permanent se réunit au moins deux fois par an, mais son président
peut le convoquer en tant que de besoin ou à la demande des deux tiers de
ses membres.
Le Conseil permanent fixe le lieu et la date de sa réunion suivante.
Le Conseil permanent prend ses décisions, si possible, par voie de
consensus. En cas de vote, chaque membre dispose d'une voix et les
décisions sont prises à la majorité de 9/10èmes
des membres présents et votants, l'abstention n'étant pas considérée comme
un vote.
Annexe 6 (cf.
article 14)
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DE LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L'AGENCE DE LA
FRANCOPHONIE
La
Conférence ministérielle se réunit en qualité de Conférence générale de
l'Agence au moins une fois par année.
En cas d'urgence, la Conférence générale est réunie en session
extraordinaire à la demande, adressée au président, de la moitié au moins
de ses membres.
Elle peut être convoquée, exceptionnellement, sur demande du Secrétaire
général de la Francophonie.
La Conférence générale adopte son règlement intérieur.
Les procédures de décision de la Conférence générale sont identiques à
celles de la Conférence ministérielle, stipulées à l'annexe 4.
Annexe 7 (cf.
article 15)
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'AGENCE DE LA
FRANCOPHONIE, DE SA COMMISSION DES PROGRAMMES ET DE SA COMMISSION
ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE
Le
Conseil d'administration se réunit au moins une fois par an, à la date
qu'il a lui-même fixée, ou à la demande, adressée au président, d'un tiers
au moins de ses membres.
Il fixe le lieu et la date de sa réunion suivante.
Le Conseil d'administration adopte son règlement intérieur.
Toutes les décisions du Conseil d'administration sont prises, si possible,
par voie de consensus.
En cas de vote, chaque membre dispose d'une voix et les décisions du
Conseil d'administration sont prises à la majorité de 9/10èmes des membres
présents et votants, l'abstention n'étant pas considérée comme un vote.
Le Secrétaire général n'a pas droit de vote.
Commission des programmes
-
Le
Conseil d'administration constitue, en son sein, une commission des
programmes ouverte à tous ses membres.
-
La
commission des programmes est principalement chargée d'aider le Conseil
d'administration à définir la nature des opérations de l'Agence et les
moyens d'exécution de son programme de travail.
-
Dans
cette perspective, elle examine et donne un avis sur les projets soumis
par l'Administrateur général dans sa tâche de conception des actions de
l'Agence et examine les projets que celui-ci aura établis.
Commission administrative et financière
-
Le
Conseil d'administration constitue en son sein une commission
administrative et financière ouverte à tous ses membres.
-
La
commission administrative et financière aide le Conseil d'administration
à exercer son contrôle sur la gestion administrative et financière de
l'Agence ; dans cette perspective, elle conseille l'administrateur
général pour l'application des dispositions du règlement financier.
-
Pour
remplir sa mission, la commission est, en particulier, chargée des
fonctions suivantes :
-
examiner les prévisions budgétaires préparées par l'administrateur
général ;
-
contrôler l'exécution des budgets de l'Agence, notamment en faisant
porter son examen sur les virements de crédits de chapitre à chapitre
et les versements au fonds de réserve ;
-
prendre connaissance des rapports du commissaire aux comptes et du
contrôleur financier ;
-
étudier le barème des contributions ;
-
examiner l'échelle des traitements du personnel de l'Agence ainsi que
les dispositions du Statut et règlement du personnel, lorsque
celles-ci auraient des incidences financières ;
-
conseiller l'administrateur général pour le dépôt et le placement des
fonds ;
-
préparer le projet de contrat de l'administrateur général.
MODIFICATIONS
ADMINISTRATIVES REQUISES
A - LE SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DE LA FRANCOPHONIE
1. Durée du mandat : 4
ans.
Le mandat peut être renouvelé.
2. Procédure de nomination
| Candidatures officielles
présentées par les chefs d'État ou de gouvernement. |
| Une seule candidature par État
membre. |
| Dépôt des candidatures auprès du
président en exercice du Sommet (Bénin) avant le 1er
septembre 1997. |
| Élection au Sommet de Hanoi.
|
| Les candidats au poste de
Secrétaire général ne peuvent être candidats au poste d'administrateur
général. |
3. Moyens d'action
Par leur décision à Cotonou, les chefs d'État et de gouvernement ont
souhaité, en créant le poste de Secrétaire général de la Francophonie, "
une action politique plus visible, plus crédible et plus respectée de la
Francophonie ".
Pour permettre au Secrétaire général de réaliser les importantes missions
qui lui seront confiées, " des moyens nécessaires à son action " devront
être dégagés.
En conséquence, les services du nouveau Secrétaire général de la
Francophonie pourraient être les suivants :
|
un Cabinet ;
|
|
le Secrétariat des
instances ; |
|
une cellule chargée
des questions relatives à la prévention des conflits et à l'observation
des élections ; |
|
une cellule
d'analyse, de coordination des opérateurs et d'évaluation.
|
Le Cabinet du
Secrétaire général
-
restreint mais de
haut niveau lui permettrait d'avoir près de lui quelques conseillers
notamment chargés de l'analyse politique, de la préparation et du suivi
de ses missions, de ses interventions et de ses relations avec les
médias.
Le Cabinet serait chargé également
des relations politiques du Secrétaire général de la Francophonie avec les
États membres et les organisations internationales.
Une enveloppe serait votée par les instances permettant au Secrétaire
général de recruter le personnel dont il aura besoin. Le Secrétaire
général aura pleine liberté pour le choix et les conditions d'emploi des
membres de son Cabinet.
- Le Secrétariat des instances
Cette unité administrative déjà existante à l'Agence pourrait être
transférée auprès du Secrétaire général. Elle aurait la responsabilité
de la préparation, du déroulement des travaux et du suivi de toutes les
instances de la Francophonie, ainsi que de toutes les commissions ou
tous comités issus de celles-ci.
Une cellule de prévention des conflits et d'observation d'élections
Cette unité administrative aurait la
responsabilité, sous l'autorité du Secrétaire général, des dossiers
relatifs à la prévention des conflits et à la préparation des dossiers
relatifs aux missions d'observation d'élections.
Une cellule d'analyse, de coordination et d'évaluation
Cette unité viendrait en appui au Secrétaire général de la Francophonie,
non seulement pour son mandat politique, mais aussi pour son mandat
d'harmonisation, de coordination et d'évaluation des actions des
opérateurs. Les travaux de cette cellule permettraient au Secrétaire
général de disposer des analyses nécessaires " à une meilleure
harmonisation de la promotion des intérêts de la Francophonie et de son
action multilatérale2 ". Elle conseillerait le Secrétaire général pour
les questions relatives au Fonds multilatéral unique.
Cette cellule serait chargée notamment de la préparation et du suivi des
travaux du nouveau conseil de coopération où siégeront, sous la
présidence du Secrétaire général de la Francophonie, l'administrateur
général de l'Agence et les responsables des opérateurs reconnus par le
Sommet.
4. Financement
Le Secrétariat de l'Agence, vu l'état des propositions du comité de
réflexion, et sous réserve de précisions complémentaires, évalue pour
1998 à près de 25 MF le coût de fonctionnement du nouveau Secrétariat
général, ainsi que celui des instances et des comités issus de
celles-ci.
Le coût en 1997 était de 14 MF.
Le comité de réflexion propose que le budget afférent au nouveau
Secrétariat général et aux instances de la Francophonie soit assuré par
un prélèvement de 5 % sur l'ensemble des contributions au Fonds
multilatéral unique.
B - L'ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL
1. Durée du mandat : 4 ans.
Le mandat peut être renouvelé.
2. Procédure de nomination
| Candidatures officielles
présentées par les États membres. |
| Une seule candidature par État
membre. |
| Dépôt des candidatures auprès du
président de la Conférence ministérielle (Vietnam) avant le 1er
septembre 1997. |
| Les candidatures seront remises
au Secrétaire général de la Francophonie dès son élection.
|
| Le Secrétaire général de la
Francophonie proposera la nomination de l'administrateur général à la
Conférence ministérielle réunie en Conférence ministérielle agissant
comme Conférence générale de l'Agence, au plus tard un mois après le
Sommet. |
| Les candidats au poste
d'administrateur général ne peuvent être candidats au poste de
Secrétaire général. |
MESURES
TRANSITOIRES
| Le Secrétaire général actuel de
l'ACCT assumera sa charge jusqu'à l'entrée en fonction du nouveau
Secrétaire général de la Francophonie et du nouvel administrateur
général de l'Agence, à l'occasion de la Conférence ministérielle
ordinaire prévue au cours du premier trimestre 1998, pour rendre
compte de l'exercice de son mandat et pour qu'il n'y ait pas
interruption du fonctionnement administratif. |
| Les directeurs généraux dont les
mandats arriveront à échéance en décembre 1998, et qui pourront voir
le titre de leur fonction modifié, conserveront tous les droits acquis
lors de leur nomination, et ce, jusqu'à la fin de leur mandat.
|
| Le contrôleur financier de l'ACCT,
dont le mandat arrivera à échéance en décembre 1997, devra être
prolongé jusqu'au 28 février 1998 pour remettre son rapport au Conseil
d'administration prévu au plus tard en février 1998. |
| Le Conseil d'administration de
l'Agence suivant le Sommet de Hanoi devra procéder à la nomination du
nouveau contrôleur financier, qui prendra ses fonctions à compter de
mars 1998. |
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