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La salle du Congrès de Versailles


Salle du Congrès à Versailles,
28 février 2005 (Photo AFP)

L'aile du Midi du château de Versailles, est affectée au Parlement, qui l'utilisait avant 1958 pour élire les présidents de la République.

Construite en 1682 pour loger enfants royaux et princes de sang, l'aile du Midi fut transformée en 1875 pour abriter le Parlement.


La salle de séance, gigantesque hémicycle aux sièges rouges foncés, accueillait alors les députés qui y tinrent séance jusqu'en 1879, avant de revenir à Paris, au Palais Bourbon.

A partir de cette date, cette salle décorée de peintures allégoriques évoquant la guerre, l'agriculture, le commerce, l'industrie et la paix, a servi de cadre à l'élection des présidents de la IIIe et de la IVe Républiques.

Depuis l'élection du président au suffrage universel en 1962, elle accueille la réunion des députés et sénateurs en Congrès pour adopter les projets de révision constitutionnelle, ou pour des séances exceptionnelles, comme la rencontre des parlementaires français et allemands, le 22 janvier 2003, à l'occasion du 40e anniversaire du Traité de l'Elysée.

Comment révise-t-on la Constitution ?

C'est l'article 89 de la Constitution qui en fixe les modalités :
"L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier Ministre et aux membres du Parlement.
Le projet ou la proposition de révision doit être voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum.
Toutefois, le projet de révision n'est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n'est approuvé que s'il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le bureau du Congrès est celui de l'Assemblée Nationale.
Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire.
La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision."

Principaux points de la réforme des institutions
adoptée le 21 juillet 2008

Pouvoirs présidentiels
 - Le chef de l'Etat pourra prendre la parole "devant le Parlement réuni à cet effet en Congrès" à Versailles et sa déclaration "peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote".
 - Le texte stipule que "nul ne peut être élu plus de deux fois consécutivement" président de la République.
 - Le pouvoir de nomination du président est soumis dans certains cas à un droit de veto de chaque assemblée, mais qui requiert une majorité très importante des 3/5e.
 - Une procédure de contrôle par le Conseil constitutionnel est instaurée s'il se saisit des pleins pouvoirs, comme actuellement prévu à l'article 16 de la Constitution.
 - Le droit de grâce du président est limité aux mesures individuelles.et non pour un ensemble d’infractions.

Pouvoirs du Parlement
- Limitation du recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution (il permet de faire adopter un texte sans vote aux projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale) .
 - Les projets de loi seront examinés en séance dans leur version adoptée en commission - sauf les lois de finances et de financement de la Sécurité sociale - et non plus dans la version initiale du gouvernement.
 - Le gouvernement n'est plus maître de l'ordre du jour que 15 jours par mois, contre 14 pour la majorité et un pour l'opposition et les "groupes minoritaires".

Le gouvernement
 - Les ministres issus du Parlement retrouvent automatiquement leur siège en cas de démission ou renvoi.

Adhésion à l'UE
 - Les nouvelles adhésions à l'Union européenne sont ratifiées soit par référendum, soit par voie parlementaire si les 3/5e de chaque assemblée le demandent.

Interventions des armées
 - Le gouvernement "informe le Parlement des interventions des forces armées à l'étranger dans les trois jours". Le gouvernement devra soumettre à l'autorisation du Parlement la prolongation d'une intervention des forces armées lorsque sa durée excède quatre mois.

Conseil supérieur de la Magistrature
 - Le CSM n'est plus présidé par le président de la République et le garde des Sceaux n'est plus vice-président. Les non-magistrats deviennent majoritaires, il peut être saisi par les justiciables.

Parité hommes-femmes
 - La loi "favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales".

Référendum d'initiative populaire
 - Un référendum peut être organisé "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales".

Langues régionales
 - Les langues régionales appartiennent au "patrimoine national" de la France, dit le texte.

Défenseur des droits
 - Une institution de "Défenseur des droits" est créée. Il pourra être saisi par les usagers d'un service public.

Révisions constitutionnelles depuis 1958 par les députés et sénateurs
réunis en Congrès à Versailles.
Up

- 4 juin 1960: première révision, votée par le Parlement selon une procédure spécifique (art. 85 de la Constitution, abrogé depuis) pour rendre compatible l'indépendance des Etats africains avec leur appartenance à la Communauté constituée avec la France

. 20 décembre 1963: modification des dates des sessions parlementaires

. 21 octobre 1974: élargissement de la saisine du Conseil constitutionnel

. 14 juin 1976: conditions de l'élection du président de la République en cas de décès ou d'empêchement d'un candidat

. 23 juin 1992: modifications destinées à permettre la ratification du traité de Maastricht

. 19 juillet 1993: réforme du Conseil supérieur de la magistrature et modification de la responsabilité pénale des membres du gouvernement

. 19 novembre 1993: réforme des conditions du droit d'asile

. 31 juillet 1995: extension du champ du référendum, session parlementaire unique, immunités parlementaires, abrogation des articles relatifs à la Communauté entre la France et les Etats de l'Afrique francophone

. 19 février 1996: création des lois de financement de la Sécurité sociale

. 6 juillet 1998: dispositions transitoires sur la Nouvelle-Calédonie

. 18 janvier 1999: modifications préalables à la ratification du traité d'Amsterdam

. 28 juin 1999: deux révisions: ratification de la Cour pénale internationale et inscription de la parité hommes-femmes

. 17 mars 2003: deux révisions: organisation décentralisée de la République et inscription du mandat d'arrêt européen

. 28 février 2005: deux révisions: préalable au traité constitutionnel européen et charte de l'environnement

. 19 février 2007: trois révisions: l'inscription dans la Constitution du statut pénal du chef de l'Etat, de l'interdiction de la peine de mort et du gel du corps électoral néo-calédonien.

- 4 février 2008 : pour ratifier le traité de Lisbonne.

- 21 juillet  2008 :  Réforme des institutions.


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