Ses principales prérogatives
Il nomme le
Premier ministre
Il peut soumettre
au référendum tout projet de loi
Il peut dissoudre
l’Assemblée nationale, après consultation du Premier ministre et
des présidents des assemblées
Pouvoirs
spéciaux : il peut se saisir de pouvoirs exceptionnels en cas de
crise majeure. Cette compétence est soumise à plusieurs
conditions. Il faut que les institutions de la République,
l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national,
l’exécution des engagements internationaux soient menacés de
manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des
pouvoirs publics soit interrompu.
Il peut saisir le
Conseil constitutionnel, qui contrôle la conformité d’une loi ou
d’un traité à la Constitution.
Nomination et révocation des membres du gouvernement sur
proposition du Premier ministre
Promulgation des
lois. Le Président ordonne la mise en application des lois dans
les 15 jours suivant le vote du texte par l’Assemblée. Pendant ce
délai, il peut demander une nouvelle délibération de la loi votée
Pouvoir
réglementaire (il signe les ordonnances et les décrets) et de
nomination aux emplois civils et militaires (les hauts
fonctionnaires, les dirigeants des établissements et entreprises
publics sont nommés en Conseil des ministres)
Chef de la
diplomatie (il accrédite les ambassadeurs)
Présidence des
conseils supérieurs de la Défense nationale
Droit de grâce
Négociation des
traités internationaux, ratification
Présidence du
Conseil supérieur de la magistrature (organe de nomination et de
discipline des magistrats) et garant de l’indépendance de
l’autorité judiciaire
Initiative de la
révision de la Constitution sur proposition du Premier ministre
Insolite : Le Président est Co-prince d’Andorre, Chanoine honoraire de la Basilique cathédrale
Saint-Jean du Latran à Rome, et même Protecteur de l’Académie
française.
Qui élit le Président ?
En France, le Président de la République est élu au suffrage
universel direct. Un système qui lui permet de bénéficier d’une
légitimité populaire puisque ce sont les Français, dans leur
majorité, qui auront voté pour lui ou elle. La durée de son mandat
est fixée à cinq ans depuis le référendum du 24 septembre 2000
(contre sept ans auparavant).
Comment se déroule le
scrutin ? L’élection présidentielle se déroule au scrutin
« uninominal majoritaire à deux tours ». Concrètement, on vote
pour un seul homme (et non pas une liste de noms). Pour être élu,
au premier comme au deuxième tour, un candidat doit recueillir la
majorité absolue des suffrages exprimés (c’est-à-dire au moins 50
% plus une voix ). Si cette majorité n’est pas atteinte lors du
premier tour, un second tour est organisé quinze jours plus tard.
Seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour sont
présents.
Qui peut se présenter ?
Il faut réunir un certain nombre de conditions pour être candidat.
Tout d’abord, les critères de base : être de nationalité
française, électeur, et âgé de 23 ans. Autre condition, le
parrainage : il faut en effet réunir 500 signatures d’élus (entre
autres, maires, conseillers généraux et régionaux, parlementaires)
provenant de 30 départements différents, sachant qu’un département
ne peut fournir plus de 50 signatures au même prétendant.
Pourquoi le suffrage
universel direct ? A sa promulgation en
1958, la
constitution de la Ve République prévoyait une élection au
suffrage universel indirect (le président de la République était
élu par de « grands électeurs », un collège électoral composés de
maires, de conseillers régionaux et municipaux, etc.). Le Général
de Gaulle fait modifier la constitution en 1962 en y inscrivant
l’élection au suffrage universel direct : il entend ainsi puiser
toute sa légitimité dans le peuple et ne plus être la simple voix
des partis. La règle n’a pas changé depuis : celui ou celle qui se
présente n’est pas le représentant de sa formation politique
(plusieurs membres d’un même parti peuvent d’ailleurs se
présenter). Avec ce système, le président est le seul membre du
pouvoir exécutif à bénéficier de la confiance directe des
Français, et donc le seul détenteur de l’autorité indivisible de
l’Etat.