Marianne -
grand emprunt
Nouveautés du site
RESSOURCES
Programmes
Documents d'accompagnements
Textes fondateurs
Institutions
Imagerie
Symboles de la République
Evènements -
mémoires
Actualités
Relations Internationales
Europe
SITES
UTILES
Ressources média
Ressources documentaires
Sites institutionnels
Sites académiques
Sites associatifs
SEQUENCES
Thèmes de réflexion
Expériences pédagogiques
Aide
méthodologique
Dossiers
!
Insolite
!
Archives
Site ECJS
Accueil
Site St Louis Ste Marie |
|
Une Marianne pour le
grand emprunt
|
Le gouvernement
a choisi l'image d'une Marianne enceinte et vêtue de blanc pour une
publicité sur le grand emprunt.
Voici la nouvelle image du grand
emprunt, choisie par le gouvernement, pour une campagne de publicité
nationale: Une jeune femme vêtue de blanc, pieds nus,
enceinte de 7 mois et demi et coiffée d'un bonnet phrygien blanc.
Au-dessus, un slogan: "la France investit dans son avenir".
Cette photo publicitaire vise à "mieux faire connaître les objectifs
et les principaux secteurs d'investissement du grand emprunt",
explique le Service d'information du gouvernement (SIG).
Le choix d'une jeune femme de 26 ans, enceinte pour cette
publicité a été évident, pour Thierry Saussez, directeur du SIG,
"Comme ce sont des investissements d'avenir, on a assez naturellement
eu l'idée de prendre ce symbole de la maternité".
"C'est une allégorie publicitaire de la Marianne" qui "fait le boulot
de nous projeter dans l'avenir", a expliqué Jean-Marc Huleux
(vice-président d'Euro-RSCG C&O, l'agence en charge du projet).
Sa tenue blanche associée à "la pureté cristalline, représente ce
beau moment de la maternité qui incarne tout le potentiel de ce
grand emprunt", a-t-il expliqué. |
- Documents -
Marianne enceinte, une pub
polémique
Marianne enceinte,
pieds nus et vêtue de blanc... L'allégorie choisie par le gouvernement
pour promouvoir le grand emprunt s'affiche en "une" des sites d'info et
des journaux. Présentée comme "un très beau symbole d'avenir" par Thierry
Saussez, le directeur du service d'information du gouvernement (SIG),
l'image censée incarner les investissements durables voulus par Nicolas
Sarkozy dérange à gauche et dans les rangs des féministes.
Dénonçant dans un communiqué un
"triple scandale" politique, démocratique et budgétaire, les socialistes
ont réclamé l'annulation de la campagne, estimant que "l'Etat a une
obligation de neutralité" à la veille des élections régionales. Ils
reprochent au gouvernement de se livrer à un exercice de "propagande
politique au service des listes de l'UMP aux frais du contribuable".
Pour les seuls premiers encarts, le SIG a dépensé 975 000 euros. "Notre
mission, c'est de promouvoir les politiques publiques. La campagne devrait
connaître plusieurs phases et se décliner en fonction des différents
projets du gouvernement. Rapporté à l'ensemble du budget du grand emprunt,
le montant de l'opération est très faible", estime Thierry Saussez.
Pour le directeur du SIG, les socialistes feraient mieux de balayer devant
leur porte. "La gauche a lancé des campagnes de communication bien plus
politiques à l'époque où elle était au pouvoir", rétorque-t-il. Pendant le
premier septennat de François Mitterrand, "des produits institutionnels du
type 'Les yeux ouverts' ou 'La France avance', réalisés par les ministères
pour vanter leur politique, étaient en fait des spots qui ne disaient pas
leur nom", rappelle Jean-Paul Gourévitch, spécialiste de la communication
et de l'image en politique.
UNE IMAGE
CONSENSUELLE ?
Mais dans un contexte électoral encore marqué par le débat sur l'identité
nationale, une telle utilisation de Marianne soulève le problème d'une
représentation uniforme de la nation. Jean-Marc Huleux, vice-président de
l'agence Euro RSCG C&O, qui a conçu la campagne, assure que la future
maman et son costume ont été choisis antérieurement au débat lancé par le
ministre de l'immigration, Eric Besson. "Normale, ni trop belle ni trop
laide", l'image de la jeune femme se voulait consensuelle.
Sa tenue blanche associée à "la pureté cristalline, représente ce beau
moment de la maternité qui incarne tout le potentiel de ce grand emprunt",
précise Jean-Marc Huleux au Parisien. Mais pourquoi avoir retenu cette
couleur symbole de la monarchie et rarement utilisée à elle seule pour
habiller Marianne ? Comme le souligne la blogueuse Marie Lanvin, "le
bonnet phrygien révolutionnaire était rouge, et la tradition l'a ainsi
perpétué, la Liberté de Delacroix en témoigne, tout comme des séries
innombrables de Marianne, tant au XIXe qu'au XXe siècle". "Ça ne nous a
pas du tout gênés. Ce n'est pas un sujet d'incarnation politique, mais une
incarnation de la nation, de la France dans toute sa noblesse", répond le
vice-président d'Euro RSCG.
"MARIANNE N'EST PAS UNE MÈRE"
Pour Thierry Saussez, le choix d'une femme enceinte a été évident. "Comme
ce sont des investissements d'avenir, on a assez naturellement eu l'idée
de prendre ce symbole de la maternité." Mais cette image tranche avec les
représentations traditionnelles de Marianne. "Moitié Athéna, moitié Jeanne
d'Arc, c'est une figure d'amazone vierge et protectrice de la cité. Elle
n'est pas censée être mère", explique Mariette Darrigrand, sémiologue. Le
fait de la représenter enceinte signifie que "seul l'enfant à naître peut
assurer régénérescence de la société. Ce ne sont plus les lois mais les
générations à venir qui vont sauver la cité".
Le message passe mal auprès des féministes, d'autant plus qu'il fait écho
au débat provoqué par la publication du livre d'Elisabeth Badinter, Le
Conflit. La femme et la mère, une étude sur la situation des femmes
aujourd'hui, sommées d'être mères avant tout. "La main de l'Etat n'a rien
à faire dans mon utérus, et certainement pas y chercher de l'argent !",
s'indigne Emelire sur le blog Le féminin l'emporte.
Source :
LEMONDE.FR | 19.02.10
Elise Barthet
Flandrin, Jean-Hypolyte, Figure de la République
, Esquisse pour le concours de 1848, 75X55, Assemblée nationale.
Jean- Hypolyte Flandrin peint une République couronnée de lauriers,
ailée, tenant le drapeau déployé derrière elle. Elle tient dans sa
main droite un rameau (symbole de paix), dans la gauche le bouclier de
Minerve, l'épée pointe en bas, le faisceau de l'union. Elle est debout
sur un socle où est inscrit "Fraternité". Elle foule aux pieds un
serpent symbole de la discorde. C'est une République sage,
conservatrice, dépourvue de ses attributs proprement révolutionnaires;
pas de bonnet phrygien ni de pique, pas de mention de la Liberté ni de
l' Égalité. Il y a là, à la fois un fond de mythologie antique -
bouclier de Minerve, faisceau de l'union, rameau d'olivier de la paix-
et de transposition du modèle catholique - les ailes, le serpent qui
renvoie à l'iconographie mariale.
|
Autre Marianne en blanc
|
Affiche pour
l'emprunt national de 1920 |
Affiche
de 1973 : Semeuse par Excoffon |
|