ECJS

St Louis Ste Marie

Présidents de la République


Nouveautés du site

RESSOURCES
Programmes
Documents
d'accompagnements

Textes fondateurs

Institutions
Imagerie
Symboles de la République
Evènements - mémoires

Actualités
Relations Internationales
Europe 

SITES UTILES
Ressources média
Ressources documentaires
Sites institutionnels

Sites académiques
Sites associatifs


SEQUENCES

Thèmes de réflexion
Expériences pédagogiques
Aide méthodologique
Dossiers

  ! Insolite !   Archives

Site ECJS Accueil

 


Site St Louis Ste Marie

Portraits officiels
des Présidents de la République

La Documentation française diffuse la totalité des portraits officiels des présidents de la République française.

Ve République


Charles de Gaulle
(8 janvier 1959 - 28 avril 1969)


Georges Pompidou
(19 juin 1969 - 2 avril 1974)


Valéry Giscard d'Estaing
(24 mai 1974 - 21 mai 1981)


François Mitterrand
(21 mai 1981 - 17 mai 1995)


Jacques Chirac
(17 mai 1995 - 16 mai 2007)


Nicolas Sarkozy
(depuis le 16 mai 2007)

- Le Président de la République.

- Site Histoire par l'Image : portrait officiel

- Site académique Orléans-Tours : Portrait officiel du président Mitterrand

- Site Présidence de la République

Petites histoires de la photo présidentielle
Le nouveau président de la République a demandé à Philippe Warrin,  photographe réputé de la presse people, d'immortaliser son élection à l'Élysée. L'occasion de rappeler les coulisses de la photo officielle - depuis le général de Gaulle.

Il s'agit d'un rite. Républicain. Nicolas Sarkozy s'y est prêté lundi dernier. De bonne grâce. Sans faire de chichi. Sans s'impatienter non plus. En professionnel. Après, il a dit merci au photographe, à son assistant et à la maquilleuse qui les accompagnaient. Comme le général de Gaulle et François Mitterrand, le vingt-troisième président de la République a choisi de poser pour son portrait officiel devant la bibliothèque du Palais de l'Élysée. Parce que c'est la pièce qu'il préfère. Habituellement, la séance est entourée d'un protocole plus ou moins contraignant. Les conseillers sont légions. Chacun donne son avis et plusieurs mouches du coche, au dernier moment, voudraient tout chambouler. À cause d'une ombre ou d'une lumière. Surtout pour se donner de l'importance.
Nicolas Sarkozy n'est pas homme à supporter ces pesanteurs, ces lenteurs, tous les bla-bla. « Le président, dit Philippe Warrin, qui a réalisé le cliché, n'aime pas que trop de monde tourne autour de lui à ne rien faire. Cécilia est juste passée avant le début de la séance pour dire bonjour, puis elle est retournée dans son bureau. Une conseillère est restée. Mais, au moment du shoot, j'étais seul avec mon assistant et la maquilleuse face à Nicolas. »
Sur la photo qui ornera - le don est gratuit pour les municipalités - les 36 664 communes de France, sans compter les commissariats, les écoles, les préfectures et les ambassades, le président arbore un costume gris anthracite, une chemise bleu ciel à rayures et une cravate sombre. « Nicolas, précise Philippe Warrin, voulait du classique. Il a posé debout. On voit derrière lui le drapeau français ainsi que celui de l'Union européenne. J'avais suggéré cette innovation. Le président l'a adoptée. Après les préparatifs d'usage, la séance proprement dite n'aura duré que vingt minutes. »
Pour immortaliser son image, Charles de Gaulle avait choisi, en 1958, Jean Marie Marcel qui, en 1945, avait déjà réalisé un portrait de lui, menton haut et cigarette au coin des lèvres. Jean Marie Marcel, en ce temps-là, avait déjà fermé son studio de la place Vendôme, mais il a repris ses objectifs sans barguigner. Le photographe prendra deux clichés du général, le premier en uniforme, le second en civil avec l'Ordre de la Libération autour du cou. C'est celui que Charles de Gaulle choisira. Une photo académique.
Celle de Georges Pompidou le sera également. Mais il est le dernier président à poser en habit de cérémonie. Après lui, Valéry Giscard d'Estaing bouscule la tradition. Il veut « rénover » l'image républicaine, la rajeunir, la dépoussiérer. VGE fait appel à Jacques-Henri Lartigue qui n'est pas à proprement parler un portraitiste.
Le photographe, une célébrité mondiale, cherche à saisir l'instant, le mouvement, l'éphémère. Dans son journal, Jacques-Henri Lartigue raconte que le vingtième président de la République voulait une « photo gaie ».
Elle sera effectivement plus vivante que tous les clichés représentant ses prédécesseurs. Prise sur le perron de l'Élysée, la photo est très légèrement « bougée » parce que le vent joue avec le drapé du drapeau français. Quant à VGE, il esquisse une ébauche de sourire. C'est une première. Le fait que Jacques-Henri Lartigue ait été rémunéré, également.
Philippe Warrin n'a pas parlé d'honoraire avec Nicolas Sarkozy. Les conseillers du président lui ont dit qu'il aurait des droits d'image (le portrait officiel du président est disponible à la Documentation française pour la modique somme d'un euro), mais le photographe ne s'en soucie guère.
Photographe de l'agence Sipa, Philippe, même s'il fait la grimace lorsqu'on le lui dit, est surtout un spécialiste des « people ». Déjà, les docteurs es médias glosent sur le choix de Nicolas Sarkozy. Pour les uns, il s'agit d'une illustration de la « rupture » prônée par le président.
Pour d'autres, c'est le triomphe du « côté glamour ». Et de maugréer : la France n'est pas l'Amérique. Il serait dangereux pour le président de jouer les Kennedy. Trop de paillettes... Les plus chagrins ironisent aussi sur les photos prises par Philippe Warrin au château de la « Star Ac' », à Dammarie-les-Lys. Lui, il hausse les épaules. Son téléphone n'arrête plus de sonner. On l'interroge, on le presse, on le flatte. Ou bien on l'agresse : « Vous avez votre carte de l'UMP ? »
Pourquoi ce photographe ? Philippe Warrin ne cherche ni à se hausser du col, ni à feindre l'humilité. Avant de suivre Nicolas Sarkozy - c'est lui qui, au soir du deuxième tour, prendra les photos de la soirée au QG de campagne et au Fouquet's -, il a bien « fait un peu de DSK » (Dominique Strauss-Kahn), mais n'était pas branché sur la « politique ». Il ne l'est toujours pas. Son histoire avec le président commence, il y a trois ans, lorsque Cécilia Sarkozy le choisit comme photographe pour illustrer le reportage qu'un magazine prépare sur elle.
Plus tard, c'est encore elle qui lui propose de les accompagner lorsque le couple se rend aux États-Unis, puis au Maroc. Mais c'est Nicolas Sarkozy lui-même, au soir du deuxième tour de l'élection présidentielle, qui proposera à Philippe Warrin de faire son portrait officiel.
François Mitterrand avait désigné pour cet exercice obligé une vieille dame de 87 ans, Gisèle Freund, qui avait réalisé des clichés de presque tous les écrivains de son temps : Virginia Woolf, James Joyce, Colette, Malraux, Sartre et Simone de Beauvoir, Samuel Beckett également.
Assis devant la bibliothèque, François Mitterrand tient un livre entre ses mains : les Essais de Montaigne. Rien dans cette sobre mise en scène n'est laissé au hasard. Tout, depuis la photographe, née en Allemagne en 1908, exilée en France pour fuir le nazisme, puis en Amérique du Sud pendant la guerre, jusqu'à l'ouvrage que le président a sorti de la bibliothèque, campe le personnage que François Mitterrand souhaite représenter : un lettré, un humaniste. Gisèle Freund restera insatisfaite de son portrait. Trop guindé de son propre aveu.
En 1995, Jacques Chirac fera appel à Bettina Rheims. La photographe passe pour sulfureuse avec ses « nus ». Son image est « sexy ». Donc, en principe, moderne. Le président se veut de son temps. Donc « proche des gens ». On ne les appelle pas encore des « vrais gens » mais l'expression, comme bien d'autres niaiseries, va bientôt faire florès.
De même que Gisèle Freund, Bettina Rheims n'est pas époustouflée par « l'honneur » qui lui est fait. Elle parlera d'un « cahier des charges impossible ». Elle dira surtout qu'elle ne retrouve pas son propre style dans le portrait, finalement très solennel, qu'elle a réalisé. Philippe Warrin, lui, ne cache pas son bonheur.
Tout d'abord, parce qu'il trouve sa photographie réussie « avec un je ne sais quoi dans le regard ». Ensuite, parce que dans chaque mairie désormais, il pourra se dire « ça, c'est de moi » et se réjouit d'avance de le raconter, un soir, avec ou sans chandelle, à ses petits-enfants. Enfin, parce que le fait de devenir, du jour au lendemain, célèbre à 44 ans ne le rend pas maussade. Bouder son plaisir ? Ce n'est pas son genre. Ce n'est pas non plus celui de Nicolas Sarkozy. Sur sa photo officielle, on voit bien qu'il est fier, heureux d'être président. Absolument déterminé à ne pas s'en cacher.
Hier en fin d'après-midi, Philippe Warrin est retourné à l'Élysée avec les épreuves de ses photos. Pour les soumettre au président. Afin qu'il choisisse, lui-même, le portrait qui sera dans toutes les mairies. Les écoles, les commissariats, les préfectures et les ambassades.
Image d'un homme ou d'une fonction ? Depuis Napoléon III, dont le portrait fut dessiné, jusqu'à Jacques Chirac, exception faite pour Valéry Giscard d'Estaing, le rite républicain sacrifiait l'homme à la fonction. Et si Nicolas avait l'ambition, le toupet de vouloir rester lui-même tout en assumant le rôle qui est devenu le sien ? La photo officielle du chef de l'État témoigne de cette volonté. De cet entêtement. À gouverner. Et vivre.
Article Figaro le 23 mai 2007


Lien vers les symboles
 


DRAPEAU FRANCAIS

 


ELECTION PRESIDENTIELLE

 


Procès de Nuremberg

 


Guide républicain

 


Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen 1789

 


IDENTITE NATIONALE

 


Retour Institutions

 

   -    LAICITE    -
LAICITE en France
(loi 1905)

 


Droits et devoirs
du citoyen

 

Journée de la mémoire de l'HOLOCAUSTE

 

Site ECJS  Accueil