VIOLENCES URBAINES,
Banlieues, Intégration, Immigration,
Modèle d'intégration à la française
Chronologie des faits
La mort de deux
mineurs électrocutés après avoir pénétré dans un transformateur électrique
à Clichy-sous-Bois, alors qu'ils se croyaient poursuivis par la police, a
déclenché de violents affrontements en Seine-Saint-Denis, puis dans
d'autres départements de la banlieue parisienne.
- 27 octobre: trois jeunes enjambent les grilles d'un transformateur EDF à
Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Deux d'entre eux, Ziad, 17 ans,
d'origine tunisienne, et Banou, 15 ans, d'origine malienne, trouvent la
mort en s'électrocutant. Le troisième, âgé de 21 ans et d'origine turque,
est grièvement blessé.
- nuit du 27 au 28 octobre: plusieurs dizaines de jeunes s'en prennent aux
pompiers, aux policiers, à des bâtiments publics et 23 voitures sont
incendiées à Clichy-sous-Bois.
- 28 octobre: le
ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy affirme que "la police ne
poursuivait pas physiquement" les deux jeunes.
- nuit du 28 au 29 octobre: 400 jeunes affrontent pendant deux heures les
policiers à Clichy-sous-Bois et dans la ville voisine de Montfermeil. Une
balle réelle est tirée sur un fourgon de CRS, 29 véhicules sont incendiés.
- 29 octobre: 500
personnes défilent en silence dans Clichy-sous-Bois, en mémoire des deux
mineurs. Le procureur de la République de Bobigny, François Molins,
affirme que, selon l'audition du troisième jeune, "les trois adolescents
ont pris la fuite à la vue d'un contrôle d'identité à Livry-Gargan. Ils se
sont crus poursuivis alors qu'ils ne l'étaient pas".
- nuit du 29 au 30 octobre: 20 véhicules incendiés à Clichy.
- nuit du 30 au 31 octobre: affrontements à la limite entre
Clichy-sous-Bois et Montfermeil, 8 voitures incendiées, une grenade
lacrymogène utilisée par les CRS atteint une mosquée de Clichy.
- 31 octobre: trois jeunes condamnés à 8 mois de prison, dont deux ferme,
pour avoir lancé des projectiles contre des policiers.
- nuit du 31 octobre au 1er novembre: échauffourées à Clichy-sous-Bois et
dans six autres villes de Seine-Saint-Denis, ainsi qu'à Chelles
(Seine-et-Marne), ville limitrophe de Montfermeil, 68 véhicules incendiés.
- 1er novembre: Dominique de Villepin reçoit à Matignon les familles des
deux jeunes, en compagnie de Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre assure
que "toute la lumière sera faite sur les circonstances de cet accident".
Le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances Azouz Begag
dénonce la "sémantique guerrière, imprécise" du ministre de l'Intérieur.
- nuit du 1er au 2 novembre: nouveaux affrontements en Seine-Saint-Denis,
mais aussi en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et le Val-d'Oise, 228
voitures incendiées.
- 2 novembre: Nicolas Sarkozy annule un voyage au Pakistan et en
Afghanistan. Jacques Chirac appelle à l'apaisement des "esprits".
Dominique de Villepin reporte une visite au Canada et annonce "un plan
d'action" avant la fin novembre, tout en affirmant qu'il n'y a "pas de
solution miracle face à la situation des quartiers". Deux jeunes condamnés
à 10 mois de prison dont 3 ferme et 6 mois de prison dont un ferme.
- nuit du 2 au 3 novembre: septième nuit de violence, quatre tirs à balles
réelles visent policiers et pompiers, un poste de police est "investi" à
Aulnay-sous-Bois, plusieurs bâtiments sont incendiés, 177 véhicules brûlés
en Seine-Saint-Denis.
- 3 novembre: le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo estime que "la fermeté doit rester de mise" mais "la main tendue
aussi".
Les familles des mineurs électrocutés portent plainte contre X pour non
assistance à personne en danger, une information judiciaire est ouverte.
Nicolas Sarkozy les reçoit pour leur présenter l'avancement de l'enquête
de l'Inspection générale des services (IGS).
- nuit du 3 au 4 novembre: 420 voitures sont brûlées au cours de la nuit,
alors que 1.300 policiers étaient déployés en Seine-Saint-Denis.
- nuit du 4 au 5 novembre: près de 900 véhicules incendiés dans toute la
France, des écoles et bâtiments publics attaqués, 250 interpellations.
-- nuit du 5 au 6 novembre: dixième nuit de violences, 1.295 véhicules
brûlés, 312 interpellations.
- 6 novembre: Jacques Chirac déclare, à l'issue du Conseil de sécurité
intérieure réuni à l'Elysée, que la "priorité" est le "rétablissement de
la sécurité et de l'ordre public". Dominique de Villepin annonce "un
renforcement de nos dispositifs de sécurité partout sur le territoire où
cela est nécessaire".
- nuit du 6 au 7 novembre: onzième nuit de violences.
Bilan le plus lourd depuis le début des violences avec 1.408 véhicules
incendiés, 395 personnes interpellées et 36 policiers blessés. Les
violences ont touché 274 communes.
Dominique de Villepin évoque un "couvre-feu" qui pourrait entrer en
vigueur dès mercredi.
- Nuit du 7 au 8 novembre : douzième nuit de violences. 1.173 voitures
incendiées, 330 personnes interpellées. La violence a connu une nette
décrue en Ile-de-France mais reste forte en province.
- 8 novembre : le Conseil des ministres prend un décret permettant
d'imposer un couvre-feu "dans des zones qui seront définies", dans le
cadre de la loi de 1955 sur l'état d'urgence.
- nuit du 8 au 9 novembre: 617 véhicules incendiés en France, "baisse très
importante", souligne le ministère de l'Intérieur.
- 9 novembre: publication du décret sur l'état d'urgence au Journal
officiel.
- nuit du 9 au 10: 482 véhicules brûlés et 203 personnes interpellées en
France, un bilan qui marque "un reflux important" des violences urbaines,
selon la direction générale de la police nationale.
- 10 novembre: Huit policiers de Seine-Saint-Denis sont suspendus, dans le
cadre d'une procédure disciplinaire, pour des "coups illégitimes" portés
par deux d'entre eux à un jeune homme lundi soir à La Courneuve.
- nuit du 10 au 11 novembre: 463 véhicules sont incendiés et 201 personnes
interpellées en France.
- 11 novembre: Face aux appels lancés sur internet et par SMS, le préfet
de police de Paris interdit tout rassemblement "de nature à provoquer ou
entretenir le désordre sur la voie et dans les lieux publics" de samedi
matin 10h à dimanche 8h.
- nuit du 11 au 12 novembre: 502 véhicules sont incendiés et 206 personnes
interpellées. La région parisienne connaît une baisse sensible des actes
de violence, légère hausse en province.
- 12 novembre: La ville de Lyon enregistre des incidents dans le
centre-ville.
- nuit du 12 au 13 novembre: Les forces de police signale un retour
progressif au calme avec 374 véhicules incendiés durant la nuit.
- Sites
internet -
Nouvel'Obs
:
Les violences vues par la presse
La crise dans les banlieues vue par la BBC
La crise dans les
banlieues vue par CNN
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