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  FAUT-IL INTERDIRE LA BURQA ?

(Voile intégral, Niqab, Hidjab, Identité, Laicité, Communautarisme)

La burqa est à l'origine le vêtement traditionnel des tribus pachtounes en Afghanistan. Cette tenue est devenue aux yeux du monde le symbole du régime des talibans en Afghanistan, qui l'avaient rendue obligatoire.

Dans les pays arabes, le niqab , voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux, s'est répandu sous l'influence de l'islam wahhabite, surtout en milieu urbain. Certaines femmes y ajoutent des lunettes de soleil et des gants, voire un masque.

Le hidjab est formé sur la racine arabe hajaba, qui signifie cacher, dérober aux regards, mettre une distance. Promu par les Frères musulmans, il est souvent complété par une tunique ou un imperméable. Il s'est généralisé dans le monde musulman, remplaçant les tenues traditionnelles comme le "haïk" en Afrique du Nord, grande pièce de laine ou de coton qui dissimule les formes du corps et voile le visage.

                            - Documents -

  Burqa : la mission parlementaire prône l'interdiction dans les transports

La mission parlementaire sur le voile intégral va préconiser une loi d'interdiction du port de la burqa dans «les services publics», y compris dans les transports, a-t-on appris vendredi de sources parlementaires. Cette interdiction vise les administrations, les hôpitaux, les écoles.
«Ce dispositif contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert tout au long de leur présence au sein du service public», rapporte le site du
Figaro qui s'est procuré le rapport, vendredi. 
La «conséquence de cette violation ne serait pas de nature pénale mais consisterait en un refus de délivrance du service demandé», souligne le rapport. Outre une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant) proclamant que «toute la
dit non au voile intégral» et demandant qu'il soit «prohibé sur le territoire de la République», ainsi qu'une vingtaine de «préconisations», la mission --dans la version quasi-définitive de son rapport qui sera remis mardi-- propose des dispositions législatives pour l'interdire dans les services publics.

Les travaux s'achèvent sans concensus

Les travaux de cette mission lancée en juillet à l'
s'achèvent sans consensus, les députés PS ayant annoncé jeudi qu'ils ne prendraient pas part au vote de ses conclusions pour protester contre un débat «pollué par celui sur l'identité nationale et l'initiative de Jean-François Copé», patron des députés UMP.

Ce dernier avait proposé dès décembre une loi d'interdiction générale dans l'espace public, une position partagée par bon nombre de députés UMP --notamment des membres de la mission-- ainsi que le président de la mission parlementaire, le communiste André Gerin.

En cas de loi, l'avis du Conseil d'Etat indispensable
Toutefois, la mission ne retient pas, dans ses conclusions, une telle proposition, jugeant que «le chemin est à coup sûr étroit et nul ne peut dire avec une totale certitude s'il est praticable» et constitutionnel.
«Un certain nombre de membres de la mission souhaitent une loi de portée générale, mais cela ne fait pas consensus», peut-on encore lire dans le rapport.
Si finalement l'Assemblée nationale se dirigeait vers une telle loi d'interdiction générale, la mission souligne qu'il faudrait alors «recueillir l'avis du Conseil d'Etat en amont», comme s'y était d'ailleurs engagé Jean-François Copé.
Source : Le Parisien  22.01.2010

   - Dossier Laicité, loi de 1905 sur le site Ecjs St Louis Ste Marie

   - Dossier voile Islamique & Laicité sur le site Ecjs SL-SM

    - Valeurs républicaines et laïcité  : textes de référence (textes fondateurs, textes législatifs, code de l'éducations, arrêts, ...) sur le site EduSCOL.

    - Dossier Spécial sur LExpress.fr :  Faut-il interdire la burqa? 

   - Thème ECJS : La Turquie dans l'Union européenne ?


                 L'identité française, où ça ?
La mission parlementaire sur le voile intégral a achevé, en France, ses travaux en proposant une loi d'interdiction limitée dans un premier temps aux services publics. Mais si un large consensus s'est dégagé contre le port du niqab (laissant les yeux apparents, au contraire de la burqa, généralement bleue ou marron et grillagée), les arrière-pensées et bisbilles politiques n'ont pas permis d'aboutir à un accord sur la question.
Dessin de Hic paru dans El Watan

Caricature de PLANTU
voile Islamique & Laicité



La loi de 1905 : séparation de l'Eglise et de l'Etat
 

Guide républicain

 

La discrimination positive facilite-t-elle l'intégration
 


Le centenaire de la loi 1905 sur la séparation de
l'Eglise et de l'Etat

 


Droits et devoirs
du citoyen

 


Marianne
 


Journée internationale
de la femme

La burqa dans l'Islam

La polémique sur le port de burqa enfle entre les partisans et les opposants à son interdiction. Mais que dit réellement l'Islam sur la burqa ? Réponse avec un extrait du livre "Le Choc Jésus Mahomet"*de Christian Makarian, directeur adjoint de Lexpress.

"A partir de cet an 5 de l'Hégire (627 ap. J.-C.) où Mahomet épousa Zaynab, surgissent des révélations de plus en plus défavorables aux femmes. Celle-ci, par exemple, datée de cette même année : " Quand vous demandez quelque objet aux épouses du Prophète, faites-le derrière un voile [hijab] " (33, 53, traduction de Denise Masson). Ici, la langue française occulte une subtilité de la langue arabe. Le mot hijab ne se traduit pas précisément par " voile " mais plutôt par " tenture ". Selon Leïla Babès, professeur de sociologie des religions et auteur d'une précieuse étude (Le voile démystifié), " le hijab est très exactement une séparation, une tenture, séparant la vie privée du Prophète de sa vie publique, il s'agit bien de tenture et non de voile ". Ce verset n'a pas à proprement parler de portée religieuse. Il a vraisemblablement pour but une disposition d'ordre pratique, destinée à protéger les épouses du Prophète des regards indiscrets ou médisants.
D'après les exégètes modernes de l'islam, ces deux lignes, malheureusement appelées à jouer un rôle capital dans l'histoire de la femme musulmane, sont dues au conseil appuyé d'Omar, le futur deuxième calife, très connu pour sa dureté envers les femmes. D'après un hadith attribué à Aïcha, Omar aurait même recommandé au Prophète d'exiger que ses femmes sortent intégralement voilées pour se rendre nuitamment aux lieux d'aisances. Ce que Mahomet aurait refusé. D'un point de vue majoritaire chez les islamologues, on considère que Mahomet était doux avec les femmes et qu'il était soumis à la forte pression d'Omar, incarnation du rustre bédouin soucieux de maintenir coûte que coûte la domination absolue des hommes. Néanmoins, au fil des siècles, l'interprétation la plus courante de ce verset consistera à étendre à toutes les femmes le port non pas l'usage de la " tenture " mais le port du voile. C'est cette interprétation, devenue une mauvaise tradition, que combattent aujourd'hui les intellectuelles progressistes, telles que Leïla Babès, qui s'insurge : " L'usage de ce concept comme voile de la femme, et de surcroît appliqué à l'ensemble des musulmanes alors qu'il est réservé aux épouses du Prophète, est un abus et un détournement de sens. " De fait, le Coran semble réserver aux femmes de Mahomet un statut particulier, plus exigeant que pour les autres, comme le montre ce passage : " ô vous, les femmes du Prophète ! Vous n'êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne vous rabaissez pas dans vos propos afin que celui dont le coeur est malade ne vous convoite pas. Usez d'un langage convenable. Restez dans vos maisons, ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes au temps de l'ignorance. Acquittez-vous de la prière ; faites l'aumône ; obéissez à Dieu et à son Prophète, ô vous les gens de la Maison ! Dieu veut seulement éloigner de vous la. souillure et vous purifier totalement " 33, 32-33, D.M.).
Pour défendre tant d'épouses des regards extérieurs, il faut prévoir une " protection ". Le Prophète reçoit pour cela de nouvelles Révélations. " ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles : c'est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées " (33, 59, D.M.). Cette fois, la règle s'étend à toute la société. Le mot employé n'est plus hijab, mais jilbab (qui se traduit exactement par " voile ") ou plus précisément son pluriel jalabihinna, " voiles ". De l'usage de ce pluriel, Leïla Babès déduit que, là encore, le message divin se signale par son caractère circonstanciel et non étemel. " Si le jilbab était une prescription intemporelle et absolue, qu'est-ce qui aurait empêché Dieu de dire : "Prophète, dis aux croyantes de revêtir UN jilbab, et de décrire très exactement la longueur du vêtement, la couleur, les parties du corps à cacher, etc." " La différence avec le verset précédent, qui parle du hijab, c'est qu'il ne vise pas seulement les épouses; cette fois toutes les femmes des croyants sont concernées. Mais pour Leïla Babès, " l'usage de ce féminin pluriel indique bien qu'il ne s'agit pas d'une prescription faite aux musulmanes de porter le jilbab, mai seulement d'un ordre donné au prophète : qu'il demande à ses épouses et aux femmes des croyants d'utiliser leurs jilbabs pour se protéger des hommes qui les importunaient ». La nuance est subtile mais elle existe. Reste que le Coran est particulièrement insistant: "Dis aux croyantes : de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer que l'extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu'à leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou à leurs servantes ou à leurs esclaves, ou à leurs serviteurs mâles incapables d'actes sexuels, ou aux garçons impubères" (24, 31, DM)."
Source : L'Express 19/06/2009 *Extrait du livre Le choc Jésus Mahomet de Christian Makarian, 2008, (editions JC Lattès).