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  Rubrique MEDITERRANEE

 LA TURQUIE DANS L'UNION EUROPEENNE ?
 

      
"On peut être pour ou contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Mais on ne peut nier l'évidence : l'ouverture des négociations d'adhésion provoque un malaise.
Le problème n'est pas les critères d'adhésion. La Turquie est loin de les respecter, c'est vrai. Mais tôt ou tard elle les respectera. Les droits de l'homme et l'Etat de droit ? Depuis 2001, Ankara a adopté un train impressionnant de réformes démocratiques : la peine de mort abolie, les prérogatives constitutionnelles de l'armée revues à la baisse, l'identité kurde reconnue... Le génocide arménien ? Les intellectuels turcs, en nombre croissant, invitent le pays à regarder son passé en face, sans encourir les foudres des nationalistes. L'opinion publique semble mûre. Chypre ? (...)

Le problème est ailleurs. Il est plus fondamental. Jusqu'ici, les élargissements ne posaient pas de difficulté car ils concernaient des Etats appartenant au coeur de l'Europe. Intuitivement, on sait que l'Espagne, l'Autriche ou la Pologne sont européennes. Avec la Turquie, l'élargissement concerne pour la première fois un pays ne relevant pas du coeur de l'Europe mais de sa périphérie. Il pose une question de principe : la Turquie a-t-elle vocation à intégrer l'Union ? Il renvoie à un impensé de la construction européenne :
quelles sont les frontières ultimes de l'Europe ?"

extrait de Libération -
Olivier Ferrand  REBONDS 21 octobre 2005

Faut-il voter oui ou non à un référendum sur l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne ? Différents problèmes, différentes questions se posent.

       Qu'entraînerait l'adhésion de la Turquie ? sur le plan politique, économique, international ?
      
La Turquie est-elle une démocratie? Et les Droits de l'homme ?
      
Une adhésion de la Turquie coûtera-t-elle cher à l'UE ?
      
Et l'islam ? Comment concilier l'intégration de 80 millions de Musulmans et les "fondements chrétiens" de la prochaine constitution ?
      
Et le génocide arménien ?
 

POPULATION: 70,7 millions d'habitants (2003), dont 13 à 19 millions de Kurdes
CAPITALE: Ankara.
RELIGION: 99% de musulmans, en majorité sunnites. 45.000 Arméniens, La communauté juive compte quelque 35.000 personnes.
PNB/habitant: 2.790 dollars.
Le PNB/habitant moyen de l'Europe des 25 est de 19.775 dollars (Banque Mondiale, 2003).
DETTE EXTERIEURE: 147.035 milliards de dollars (2003).

    

Point de Vue: Extraits d'articles
 
      -
La candidature de la Turquie à l'Union européenne
sur le site du Sénat.  

      - Le dossier La Turquie dans l'Europe ?  du Courrier international.

     - Le dossier Turquie sur le site de l'’Institut français des relations internationales ( Ifri

     - Page sur  La candidature de la Turquie dans la rubrique  Elargissement de l'Union européenne de la Documentation française.

    - Dossier spécial : La Turquie est-elle européenne ?  sur le site de l' Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe

     - Dossier: La Turquie et l'Union européenne sur le site de l'Express 

    - L'elargissement de l'Union européenne sur diploweb.com Géopolitique 

    - La question de la femme, le républicanisme et la laïcité : regards croisés entre la Turquie et la France sur le site Islam & Laïcité. 


                       - Documents -

Jacques Chirac demande à la Turquie de reconnaître le génocide arménien
Jacques Chirac a inauguré la Place de France dans le centre d'Erevan, la capitale arménienne. Premier président français à se rendre dans le pays, le chef de l'Etat a également demandé à la Turquie de reconnaître le génocide arménien qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts entre 1915 et 1917. Ce soir, Charles Aznavour, de son vrai nom Aznavourian, donnera un concert à Erevan.
Il existe désormais une Place de France dans le centre d'Erevan, la capitale de l'Arménie où Jacques Chirac a entamé hier une visite d'Etat de deux jours. Le président de la République l'a inaugurée après avoir rendu hommage aux plusieurs centaines de milliers de victimes du génocide entre 1915 et 1917. Un génocide dont la France a officiellement reconnu la réalité depuis une loi votée en 2001. Le chef de l'Etat, accompagné de son épouse, a déposé une gerbe au pied du monument érigé en mémoire du million et demi de morts que ces massacres ont engendré. Un peu plus tard dans une conférence de presse, le président de la République, a été interrogé sur ce génocide, et notamment si la Turquie devait le reconnaître. Sa réponse : "honnêtement, je le crois". "Tout pays, a-t-il ajouté, se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs".
Une importante délégation française accompagne le chef de l'Etat dans ce voyage, notamment Charles Aznavour qui, ce soir, à Erevan, donne un concert. Plusieurs autres personnalités d'origine arménienne font partie de la délégation dont l'homme d'affaires Alain Manoukian, le footballeur Youri Djorkaeff et le parfumeur Francis Kurkdjian. Le voyage de Jacques Chirac marquera le lancement, en France, de la saison culturelle "Arménie mon amie".
samedi 30 septembre 2006

Le président de la République favorable à l'adhésion de la Turquie à l'UE.
"La question qu'il faut se poser, c'est est-ce que l'Europe, et notamment la France, ont ou non intérêt à ce que la Turquie les rejoigne? Ma réponse est oui, si", a affirmé Jacques Chirac.
"Oui, si la Turquie remplit naturellement la totalité des conditions qui s'imposent à tout candidat à notre union", a ajouté Jacques Chirac.
Il a expliqué que "l'Union européenne, c'est d'abord un projet pour la paix et la stabilité", c'est "l'enracinement de la démocratie" et le "développement économique et social".
"Au regard de ces trois critères, je crois que nous avons intérêt à avoir la  Turquie, si elle remplit toutes les conditions", a-t-il affirmé. Un rejet de la  Turquie représenterait "certainement un risque d'instabilité, d'insécurité à nos  frontières".

"Demander à un pays comme la Turquie, un grand pays riche d'une longue histoire, de faire des efforts aussi considérables pour arriver à un résultat aléatoire ou partiel, ce n'est pas raisonnable".
Le président a aussi rappelé que ce sont les Français qui auront le dernier mot sur cette adhésion puisque la ratification du traité d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne passera "obligatoirement par la voie référendaire".
Concernant la question arménienne, le chef de l'Etat a rappelé que le mot "génocide" est inscrit dans la loi française pour désigner le massacre des Arméniens en 1915. Un "effort de mémoire doit être fait par la Turquie et je suis sûre qu'elle le fera", a ajouté le président.

Jacques Chirac sur TF1 (15/12)

Génocide arménien: Chirac insiste sur le travail de mémoire turc
"Le travail de mémoire doit être considéré comme une nécessité incontournable, je dis bien incontournable", a déclaré le président français, à l'issue du sommet de Bruxelles.
Il a affirmé que chacun des membres de l'Union avaient su reconnaître les "erreurs" d'un passé "marqué par tant de guerres et tant d'horreurs".
"Je ne peux pas imaginer que la Turquie ne puisse pas faire ce travail de mémoire, je suis persuadé qu'elle le fera", a-t-il ajouté. "Si par hasard elle ne le faisait pas (...), les Français en tiendraient le plus grand compte dans le jugement qu'ils feraient" au moment d'approuver ou non l'entrée de la Turquie dans l'Union.
La France est "particulièrement sensible" à ce sujet "parce qu'elle a ouvert ses portes et accueilli un grand nombre de victimes arméniennes" après 1915, a expliqué Jacques Chirac.
"Le résultat, c'est que nous avons en France une communauté arménienne exceptionnellement bien intégrée (...) qui, et on peut le comprendre, garde ancrée dans son coeur et son esprit ce qui lui est arrivé en 1915. C'est pourquoi la France ne peut négliger cet aspect des choses", a-t-il ajouté.
Le parlement français a reconnu en 2001 le génocide arménien.

vendredi 17 décembre 2004

Accord global entre la Turquie et l'UE sur les négociations 
La Turquie et l'Union européenne sont parvenues à un accord global sur les conditions d'ouverture des négociations d'adhésion de ce pays à l'UE, a-t-on appris de source gouvernementale.
"
Il y a un accord global sur le volet turc des conclusions du sommet", a précisé cette source européenne.
Dans ce texte, l'UE se réjouit de la déclaration d'intention de la Turquie de signer avant le 3 octobre 2005, date d'ouverture des négociations, un accord étendant aux 10 nouveaux Etats membres, dont Chypre, les bénéfices de l'accord d'union douanière UE-Turquie, ce qui vaut une reconnaissance implicite.

 BRUXELLES  vendredi 17 décembre 2004

      Le chemin de la Turquie vers l'Europe

La Turquie est membre de l’OTAN depuis 1952. Elle a participé à la guerre de Corée aux côtés des États-unis.
En 1959, la Turquie présente sa demande d’adhésion à la Communauté Economique Européenne.
En 1963, l’accord d’Ankara engage la Turquie dans une procédure d’adhésion non datée dans le temps. L'objectif est de parvenir à une union douanière avec la Communauté européenne. Cet accord est complété en 1970 par un protocole additionnel.
1987, la Turquie dépose officiellement sa candidature d’adhésion à l’Union.
Demande validée en décembre 1999, sous réserve des critères de Copenhague (critères politiques, économiques et sociaux), considérés comme un préalable à l’ouverture des négociations d’adhésion. Le retard économique du pays, mais également ses relations difficiles avec la Grèce à cause de Chypre ont joué en défaveur d'Ankara.
Sommet de Copenhague, en décembre 2002, les Européens promettent que la décision sur l'ouverture de négociations d'adhésion sera prise en décembre 2004 et que si la réponse est positive, les négociations d'adhésion s'ouvriront sans délai.

Point de Vue: Extraits d'articles
Turquie : paroles, paroles...,
par Robert Badinter
 Le "non" serait une colossale erreur,  par Luc Ferry

- Lecture -

      La Turquie et l'Europe (n.12 mars avril 2005), Questions internationales, La Documentation française.
(Istanbul, Constantinople (Serge Sur), Europe-Turquie : une histoire partagée (Paul Dumont), Les étapes et les enjeux de la candidature à l'Union européenne (Laurent Amar), La réforme constitutionnelle et les droits de l'homme (Alain Bockel et Isil Karakas), Système de partis et forces politiques en Turquie (Levent Ünsaldi), Un pays musulman membre de l'Union européenne ? (Jean-Pierre Colin), La Turquie, porte du Moyen Orient (Didier Billion), Pour ou contre l'adhésion de la Turquie (Entretien avec Sylvie Goulard et Michel Rocard), Des adaptations économiques et budgétaires nécessaires (Seyfettin Gürsel et Eser Karakas)


Traité de Rome
25 mars 1957

 

   -    LAICITE    -
  Laïcité, Séparation Eglise / Etat
loi de 1905
Voile islamique & Laïcité

 


Elargissement de l'Europe

 

  Elections   Américaines
 


50° anniversaire
Constitution de la V° République

 

    Sur le site :Constitution européenne
Elargissement de l'Europe
La Turquie dans l'UE ?

L'Europe de la défense
Le Traité de Rome

LES SYMBOLES DE L'UNION EUROPEENNE
 

     11 Novembre

 

Francophonie

 

 

.  Sur la page : 
 
Actualités

 


Point de Vue
: Extraits d'articles


par Robert Badinter
Luc Ferry

 

Guide républicain

 


 
BERLIN, Il y a 15 ans
la chute du Mur

 


Lutte contre le SIDA

 


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Turquie : atteintes incessantes à la liberté d’expression 29/12/2005 
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses organisations membres en Turquie, l’Association pour les droits de l’Homme (IHD) et la Fondation pour les droits de l’Homme en Turquie (TIHV) expriment leurs vives inquiétudes à propos des nouvelles poursuites engagées par le Bureau du Procureur de Sisli à l’encontre de Monsieur Hrant Dink, rédacteur en chef d’Agos, un magazine turc hebdomadaire publié en langue arménienne.

   Voir lien : http://www.fidh.org/article.php3?id_article=2943


Carte : DK/RFI

Turquie : la géographie-prétexte

La géographie a bon dos. Juge de paix, elle aurait donné à l'Europe ses limites intangibles, permettant ainsi de décider sans ambiguïté quels sont les Etats qui peuvent revendiquer leur intégration dans l'Union européenne et quels sont ceux qui doivent rester à la porte.

Ainsi Valéry Giscard d'Estaing, lorsqu'il pose les questions fondamentales de l'identité et du projet politique de l'Europe, affirme que la Turquie "n'est pas un pays européen". Pourquoi ? Parce que "sa capitale n'est pas en Europe", parce qu'elle a " 95 % de sa population hors d'Europe" (Le Monde du 9 novembre).

Les réactions de François Bayrou ou d'Alain Madelin aux propos du président de la Convention sur l'avenir de l'Europe vont dans le même sens. Déjà, en décembre 1999, dans un point de vue publié par Le Monde (9 décembre), Alain Lamassoure, après avoir passé en revue divers moyens de limiter l'espace européen, en arrive à la conclusion que "le moins mauvais critère est la géographie. Le projet européen concerne toute l'Europe, et rien que l'Europe".

Prenons-les au mot. Interrogeons-nous sur l'élargissement de l'Union européenne à partir de cette grille de lecture fondée sur le classique découpage continental du monde.

Faut-il revenir sur le projet d'intégration de Chypre dans l'Union, sous prétexte que l'île est à la longitude d'Ankara, à une centaine de kilomètres des côtes syriennes, mais à près de 800 kilomètres d'Athènes ?
Faut-il ouvrir la discussion sur le même mode à propos d'une éventuelle adhésion de la Russie ? Mais devra-t-on alors retenir d'autres critères que ceux qui sont invoqués par Valéry Giscard d'Estaing pour rejeter la possibilité d'adhésion turque ? Celui de la superficie par exemple, puisque Moscou, la capitale, est située en Europe, puisque près de 80 % de la population russe vit à l'ouest de l'Oural ? Et que faire des Etats du Caucase que certains découpages rangent en Europe ?

La géographie scolaire a largement contribué à figer les divisions continentales. Tous les élèves, dès l'école primaire, apprennent à identifier et nommer l'Europe, l'Afrique, l'Asie, l'Amérique et l'Océanie. Bien peu en revanche ont l'occasion d'étudier l'histoire de cette division, de la confronter à d'autres, de s'interroger sur les modèles qu'elle exprime et sur les visions du monde qu'elle engendre.

C'est dommage, car ils comprendraient ainsi que les limites ne sont pas données par la nature, mais sont des productions culturelles. Fixées dans des contextes historiques précis et pour servir des projets particuliers, ces limites sont susceptibles d'être modifiées et doivent toujours être interrogées.

L'histoire de l'invention de l'Europe en témoigne. Dès l'Antiquité, les Grecs et les Romains nomment les trois parties du monde situées autour de la mer Méditerranée. Au plus près de l'étymologie latine continens, l'Europe, l'Asie et l'Afrique sont alors définies comme des terres qui "tiennent ensemble". La recherche des limites passe par celle de l'élément liquide, mer ou fleuve. L'Europe est ainsi bornée à l'est par la mer Noire et le Don ou la Volga.

Au début du XVIIIe siècle, Tatichtchev, le géographe officiel du tsar Pierre le Grand, propose les monts Oural comme nouvelle frontière du continent. Ce choix ne doit guère à la nature - l'Oural est loin de constituer une barrière infranchissable -, même si une chaîne de montagnes orientée nord-sud peut fournir un repère efficace.

La proposition de Tatichtchev est justifiée par la géopolitique : pour appartenir à l'Europe, l'empire doit alors s'y arrimer avec plus de vigueur. Cette limite qui se prolonge au sud par le fleuve Oural et la mer Caspienne (d'où les incertitudes relatives au Caucase) est bientôt reprise dans tous les atlas.

Les géographes contemporains ne se contentent plus de décrire le monde en s'appuyant sur des cadres conventionnels. Certains s'interrogent sur les critères de délimitation d'ensembles spatiaux et tentent de repérer continuités et discontinuités. Ils rompent ainsi avec une démarche traditionnelle - qui consiste à poser a priori des limites puis à inventorier ce qu'elles enserrent - en tentant d'abord de comprendre ce qui spécifie les espaces.
D'autres géographes s'attachent à l'étude de l'histoire des représentations cartographiques, à leur articulation avec des contextes et des représentations mentales, loin de l'illusion réaliste qui longtemps servit de philosophie à la discipline.
.Ceux qui instrumentalisent la géographie pour contester les conclusions du sommet d'Helsinki et justifier le rejet de la candidature turque font référence à une tradition scolaire éculée et font mine d'ignorer le renouvellement de la discipline.

La décision quant à la poursuite du processus d'intégration de la Turquie à l'Union européenne ne peut se fonder sur l'argument des limites continentales, pas plus d'ailleurs que sur celui des contraintes de l'élargissement qui déjà se posent avec le prochain passage à une Union de vingt-cinq Etats.

Plus probablement, l'utilisation récurrente d'une immanente limite géographique, apparemment imprimée sur le sol comme sur les cartes, est un procédé commode qui permet d'évacuer d'autres questions, plus délicates, qui sentent le soufre et le "choc des civilisations".

Pascal Clerc est maître de conférences de géographie à l'IUFM d'Aix-Marseille et membre de l'équipe épistémologie et histoire de la géographie (UMR géographie-cités)  /     Source : LE MONDE | 18.11.02

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