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      11 Novembre
 


Site St Louis Ste Marie

   Identité nationale
(Identité, Multiculturalisme, Pluralisme, Républicanisme, intégration, Droits des minorités, Ethnocentrisme,
Repli identitaire, Discrimination positive ...)

- Qu’est ce qu’« être Français » aujourd’hui ?

- « Une certaine idée de la France ». (Général de Gaulle) 

L'expression identité nationale date des années 1980 et désigne le sentiment, ressenti par une personne, de faire partie d'une nation. Par exemple, un individu peut se déclarer français quand il est officiellement de nationalité française, mais aussi quand il a l'impression de partager assez de « points communs » avec les Français pour appartenir à leur communauté.

L'appellation « identité nationale » désigne aussi l'ensemble de ses « points communs » entre les personnes se reconnaissant d'une même nation, et qui forme un ensemble d'habitus socialisant.
Source :
Wikipédia

 - Documents -

  Qu’est-ce qu’être Français ?
En ces temps de mondialisation, la France n’est pas le seul pays à s’interroger sur son identité nationale, mais les débats sur ce thème y revêtent une intensité particulière. Cela s’explique par l’éclat avec lequel la Révolution de 1789 a instauré la Nation française, une nation cimentée par le primat de la volonté générale et soucieuse d’opposer l’idéal universaliste à l’étroitesse des particularismes. Synthèse de l’État et de la Nation, la République affirme la figure du peuple-souverain, et les citoyens qui composent ce dernier sont « fabriqués » par de puissants dispositifs d’intégration : l’armée, l’école, le droit du sol. Toutefois, explique Brigitte Krulic, le modèle du citoyen « abstrait » transcendant les appartenances diverses et réductrices se voit de plus en plus contesté. On lui oppose le passé colonial de la France, la diversité des cultures régionales et celle aussi d’une population dont la composition a été modifiée par la forte immigration des dernières décennies. La construction européenne et les évolutions internationales concourent par ailleurs au recul d’une certaine exceptionnalité française.
Brigitte Krulic Cahiers français, La France au pluriel - n° 352

  Identité nationale: "renforcer notre unité et renforcer nos idéaux républicains" (Fillon)
Le débat sur l'identité nationale est destiné à "renforcer notre unité et renforcer nos idéaux républicains", a affirmé le Premier ministre François Fillon devant les députés.
"Nous avons tous le devoir de chercher en permanence les voies et les moyens de mieux nous rassembler, de mieux aimer et de mieux servir notre pays", a lancé M. Fillon lors des questions au gouvernement à l'Assemblée. Par ce débat, qui s'est ouvert lundi et doit se poursuivre jusqu'à fin janvier, "nous voulons renforcer notre unité et renforcer nos idéaux républicains", a-t-il expliqué.
"Refuser ce débat comme certains le font, ou stigmatiser l'idée même que notre peuple puisse avoir une identité singulière, c'est en réalité alimenter l'extrémisme, c'est donner des arguments à tous ceux qui contestent l'autorité et qui contestent la laïcité de la République", a-t-il estimé. L'identité nationale "est une question qui est aussi plurielle que les Français".
"Renforcer notre identité (...) ce n'est donc pas assouvir je ne sais quel fantasme passéiste ou racial", a poursuivi le chef du gouvernement, défendant son ministre de l'Immigration Eric Besson, à l'initiative du débat. "La France n'a jamais été l'expression d'une race", elle "n'a jamais été et ne doit pas être la juxtaposition de communautés qui n'obéiraient qu'à leurs propres règles et qui se replieraient sur elles-mêmes", a-t-il ajouté, applaudi par les députés de la majorité.
AP  
nouvelobs | 03.11.09

  Le débat sur l'identité nationale au miroir de la presse étrangère
Qu'est-ce qu'être français ? C'est la question posée par le site Internet dédié au "grand débat sur l'identité nationale" voulu par le gouvernement. Un sujet qui intéresse les médias étrangers, qui n'hésitent pas à donner leur propre définition de l'identité française. Prensa latina, agence d'information latino-américaine, ébauche ainsi un portrait des Français : "Fiers de leur nationalité, ils portent aux nues les apports de leur pays à l'humanité et se disent inégalables en matière d'art culinaire, de vins, de mode et de parfums. Mais ils sont pleins de contradictions, enclins à la grève, aiment le verbe polémique. L'intégration des immigrés a radicalement changé leurs goûts ; l'insatisfaction les caractérise."
NOSTALGIE
Le Times ironise sur la vision passéiste proposée par le gouvernement, qui veut remettre au goût du jour la "douce France". La référence à cette chanson de Charles Trenet vient du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre ("La défense de notre modèle culturel et de la "douce France" chantée par Charles Trenet passe par la redéfinition de notre identité nationale"). The Times constate qu'"il n'y a clairement aucune place dans cette vision du pays pour les banlieues violentes, pour les conflits raciaux et pour les manifestations virulentes devant des usines décrépies".
Mais c'est surtout la manœuvre électoraliste du gouvernement, à quelques mois d'un scrutin régional, que retiennent les médias étrangers, notamment le Guardian et La Vanguardia. "Les élections riment, selon le sarkozisme, avec identité nationale". Le quotidien catalan rappelle qu'à la veille des municipales de 2008, le ministre de l'éducation avait annoncé l'introduction dans les programmes scolaires de la connaissance de l'hymne national. "Ce thème était réapparu peu avant les européennes de 2009, lorsque Nicolas Sarkozy avait envoyé sa feuille de route au ministre de l'immigration et de l'identité nationale, dans laquelle figurait clairement le lancement d'un tel débat. Cette mission se traduit dans les faits aujourd'hui, à quatre mois des régionales…", constate le quotidien.
LES RISQUES D'UNE DÉFINITION
Plusieurs journaux dénoncent l'objectif même d'un tel questionnement sur l'identité nationale. Le Christian Science Monitor cite ainsi le chercheur Pap NDiaye, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, qui craint une dérive "autoritariste" du débat : "Il y a tellement de façons d'être français qu'il serait triste que le gouvernement nous dicte ce qu'est être français." Coïncidence relevée par le CSM : le jour même où était lancé le débat, la sœur de l'historien, la romancière Marie NDiaye, symbole de l'identité multiple française, obtenait le prix Goncourt, principale récompense littéraire en France. Un pied de nez aux tentatives de figer l'identité nationale dans une définition.
L'Observateur paalga (Ouagadougou) se demande s'il ne vaudrait pas mieux "laisser dormir" le débat car "il va être difficile de prouver qu'il n'y a pas de soupçon d'exclusion derrière cette [tentative de définition de la] 'francité'". Et le quotidien burkinabé de rappeler les dérives d'un autre débat sur l'identité nationale, en Côte d'Ivoire cette fois, où le concept d'"ivoirité" avait conduit à écarter le candidat musulman du nord du pays, Alassane Ouattara, de la présidentielle de 1995. La France "a mieux à faire que d’emprunter cette voie", conclut L'Observateur.
Le débat dépasse en tout cas les clivages droite-gauche, note Charles Bremner, le correspondant à Paris du Times, sur son blog. Il divise particulièrement le Parti socialiste, tiraillé entre la "gauche traditionnelle", qui invoque un argument moral et dénonce un retour au "pétainisme", et la "gauche populiste, incarnée par Ségolène Royal, qui demande que les politiques s'adressent aux peurs publiques". Autre élément de trouble pour la gauche française, relevé par Charles Bremner : l'initiateur de ce débat n'est autre que l'ancien socialiste Eric Besson.
Mathilde Gérard   
LE MONDE | 03.11.09

                              - Mesures -

François Fillon présente les premières mesures :
A l'issue d'un séminaire gouvernemental, le Premier ministre a longuement justifié devant la presse le bien fondé du débat lancé en novembre par le ministre de l'Immigration Eric Besson, se félicitant de son "succès populaire" mais en le raccrochant davantage au concept de République qu'à celui de Nation.
Le Premier ministre a annoncé la mise en place d'une commission de personnalités, dont des historiens et des parlementaires.
Alors que les détracteurs dénonçaient l'amalgame entre immigration, Islam et identité nationale, François Fillon a surtout retenu des propositions moins controversées, axées notamment sur l'éducation. Ainsi de la décision d'afficher dans toutes les classes la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 et la présence "effective" du drapeau tricolore au fronton de chaque école.
Parmi ses 14 propositions, François Fillon a aussi évoqué un "carnet du jeune citoyen" afin "d'accompagner du primaire au lycée" leur formation civique.
Autres pistes retenues: modification de la "journée d'appel et de préparation à la défense" pour en faire "un vrai rendez-vous citoyen" et renforcement du "contrat d'accueil et d'intégration" pour les étrangers.
Rejetant le reproche d'une instrumentalisation pour chasser sur les terres de l'extrême droite à la veille des régionales, le Premier ministre a affirmé que le débat se poursuivrait "durant tout le quinquennat".
Eric Besson annoncera la composition de la commission ad hoc après le scrutin de mars pour "définitivement et totalement déconnecter" les deux.
A gauche, plusieurs voix y ont vu une manière de clore discrètement ce chapitre. "Un enterrement en petite pompe", pour François Hollande.

                         - Sites internet -

Site du ministère de l'Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire consacré au débat sur l'identité nationale

         
Plusieurs pays européens traversent une période de remise en question sur l'identité et les accommodements raisonnables pour les minorités. En France, cela prend la forme d'un débat sur l'identité nationale et de discussions autour de la question de la place du religieux dans l'espace public; en Grande-Bretagne, c'est le multiculturalisme qui est soumis à l'examen. En Belgique, une politique d'intégration très musclée dite «inburgering».
Sur le site Radio Canada

                               - Lecture -

Ernest RENAN - Qu’est-ce qu’une nation ?, 1882.

Marc BLOCH - L’étrange défaite, 1944.

  Fernand BRAUDEL - L’identité de la France,1986.

Claude NICOLET - Histoire, Nation, République, 2000.

Max GALLO - Fier d’être Français, 2006

Dans le site ECJS

Guide républicain

Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen 1789

Constitution 1958

 

Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946


Droits et devoirs
du citoyen




La discrimination positive facilite-t-elle l'intégration?
 

Marianne
enceinte
pour le grand emprunt



Le centenaire de la loi 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat

 


Sécurité routière

 


nationalité française
 


DEMOGRAPHIE
Population mondiale, Recensement, Immigration

 


La Marseillaise

 

Civilité et Incivilité



DRAPEAU FRANCAIS

 


les symboles

 


Élections Régionales

 


COMMUNAUTARISME



Le Président de
la République

Comment se construit l'identité nationale (La Croix 14/03/2007)

Des historiens analysent les défis auxquels l'identité nationale se trouve aujourd'hui confrontée et comment elle évolue au fil du temps.

Alors que la question de l’identité nationale vient de faire son apparition dans la campagne électorale après des déclarations de Nicolas Sarkozy, Max Gallo est en convaincu : « Ce concept se trouve au cœur de l’œuvre de Michelet. Depuis, Ernest Renan, Marc Bloch et bien sûr Fernand Braudel en ont fait leur problématique centrale », souligne l’auteur de L’Âme de la France (1).
Quelle est, à ses yeux, la singularité de ce pays ? « Le droit du sol, par opposition au droit du sang. Le principe d’égalité, qui en découle. Celui de laïcité, aussi, pour que les individus puissent être égaux, quelles que soient leurs convictions religieuses », énumère l’historien. Pour lui, l’identité nationale française s’appuie aussi sur le rôle prééminent de l’État, tenu de réprimer les « tendances centripètes », ainsi que sur la langue, facteur d’unité, au même titre que l’école, qui « modèle » les futurs citoyens.
Autre élément constitutif, précisément, le rapport individuel de chaque homme à l’État. Et, pour finir, « même si l’évolution juridique n’a pas toujours suivi, même si elle n’a obtenu le droit de vote qu’en 1946 », la place de choix réservée à la femme.

"Identité française" plutôt que "nationale"
Nombre d’historiens se reconnaîtraient sans doute dans ce socle de valeurs et principes, même si certains comme Alain Bergounioux, par ailleurs secrétaire national du PS aux études, refusent d’employer le terme d’identité nationale, lui préférant celui d’« identité française », « beaucoup plus ouvert, bien moins lié à l’histoire de la droite et de l’extrême droite françaises depuis l’affaire Dreyfus ».
La plupart cependant assument pleinement ce concept d’« identité nationale » même s’ils considèrent qu’il n’a pas vocation à demeurer immuable. Ainsi, pour René Rémond, qui vient de quitter la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques, « l’identité n’est pas un musée, ni un conservatoire. La France a une capacité à créer et à innover. À condition de ne pas toucher aux principes généraux, son identité nationale est appelée à se développer. »
René Rémond établit un parallèle avec l’évolution de la langue : « À la commission du dictionnaire de l’Académie française, dont je suis membre, l’on introduit quantité de nouveaux mots empruntés à des langues étrangères. Ils enrichissent le français, mais n’affectent pas sa syntaxe, qui modèle la structure de l’esprit. »
De la même manière, poursuit René Rémond, l’influence de la religion sur l’identité nationale a évolué. « Longtemps, on n’était français que si l’on était catholique. Puis une rupture est intervenue, à la Révolution. Certaines valeurs du christianisme, comme la personne, la liberté, l’ouverture sur le monde, sont restées au cœur de l’identité nationale, mais sous une forme sécularisée. Et aujourd’hui, le pluralisme et l’acceptation de la liberté religieuse font partie intégrante du corps de doctrine de l’identité nationale », explique l’historien.

L’identité nationale se doit d’être ouverte
Bien entendu, l’identité nationale se doit d’être ouverte, acquiesce Max Gallo. « Elle se modifie sous l’apport bénéfique de populations venues d’ailleurs. Mais il faut tout de même s’interroger sur la façon dont elle va évoluer, à chaque flux migratoire », soutient-il. Ce qui est en jeu, selon lui, ce n’est pas tant la culture ou l’origine spécifiques de certaines personnes, de certains groupes, qui, par exemple, ne reconnaîtraient pas pleinement les principes de laïcité et d’égalité des sexes.
C’est plutôt, dit-il, la « démission » des élites qui depuis les années 1920 « doutent de l’histoire nationale et considèrent la nation comme un concept obsolète ». « La France est le pays qui, à l’échelle de notre continent, compte le plus de couples mixtes entre Européens et non-Européens. Cela prouve bien la puissance assimilatrice des valeurs nationales. Mais comment voulez-vous que le nouvel entrant adhère à l’identité nationale si celle-ci est considérée dans le pays même comme nulle et non avenue ? », interroge Max Gallo, en déplorant l’abandon du concept d’assimilation, au profit de celui d’intégration, puis de multiculturalisme, une route dangereuse qui, selon lui, mène tout droit au communautarisme.
À en croire Michel Wieviorka, il est en tout cas indispensable de revenir aux fondements juridiques de l’identité nationale. « Il existe des critères objectifs pour déterminer qui en relève et qui n’en relève pas. On est Français ou on ne l’est pas… Mais si l’on veut définir qui est un “bon national” et qui ne l’est pas sur des critères autres que juridiques, on ouvre la porte à des dérives extrêmement graves », met-il en garde, tout en affirmant qu’« on a le droit de ne pas aimer la France, même si l’on tient d’elle son identité nationale ».

Interpellée par l'identité européenne
Une fois posé ce préalable, l’enseignant de l’École des hautes études en sciences sociales reconnaît que l’identité nationale française doit faire face depuis plusieurs décennies à un vrai défi, lié en partie seulement aux vagues migratoires successives, à savoir la poussée dans l’espace public de particularismes culturels ou religieux nouveaux.
« Toutes sortes de groupes formulent des requêtes au titre d’une identité autre que l’identité nationale. Cela a commencé dans les années 1960 avec l’éclosion des mouvements régionalistes. Puis, les juifs de France se sont affirmés dans l’espace public, les Arméniens ont émis des revendications portant sur la reconnaissance du génocide… Plus récemment, une partie de la population noire s’est mise à militer pour une condamnation officielle de la colonisation. » « La grandeur d’un pays consiste à reconnaître les différentes identités qui se manifestent sur son sol », veut croire Michel Wieviorka.
« Mais reste à savoir si elles doivent rester confinées dans la sphère privée et se subordonner à l’identité nationale. C’est ce que veut le modèle français traditionnel, un modèle qui, de nos jours, n’est plus guère opérant. »
Il faut dire que l’identité nationale française se trouve également interpellée par l’identité européenne, quand bien même celle-ci demeure balbutiante. « Toute identité authentique est plurielle et non unique, estime le professeur de la Sorbonne Gérard-François Dumont. Elle est faite d’une dimension territoriale – le lieu où l’on est né –, nationale – le pays où l’on vit – et européenne, puisque la France appartient à l’Europe. »

Une aspiration à des valeurs idéales

D’après lui, avant 1989 et la chute du Mur, la question d’une identité européenne ne se posait pas. Elle apparaissait en creux, comme une défense par rapport à un monde sans liberté. « Aujourd’hui, elle s’exprime à travers une aspiration à des valeurs idéales, tension qui passe par des hauts et des bas, mais qui se nourrit de la différence des expériences et qui considère la pluralité linguistique et culturelle comme un facteur d’enrichissement », considère Gérard-François Dumont.
Il y a une quinzaine d’années, cette notion d’identité européenne a donné lieu à une multitude de débats et autres colloques, souvent à l’initiative de Bruxelles. « Il y avait alors une grande espérance dans tous les pays de l’Union », se souvient Pierre Milza, auteur d’une Histoire de l’Europe, États et identité européenne.
« Qu’en est-il ressorti ? Quelques parallèles, une histoire commune et une idée intéressante, celle que l’immigration favorisait l’identité européenne. On s’est aperçu par exemple que les familles italiennes ou polonaises établies en Lorraine avaient, lors de l’élection du Parlement européen, un vote plus pro-européen. Mais tout ceci est extrêmement fugitif. Qu’est-ce qui fait l’identité ? Une histoire commune ? Celle de l’Europe est en construction. Une religion commune ? Oui et non, car s’il y a eu une Europe chrétienne, l’Antiquité a connu une Europe païenne plus longue encore. Des éléments culturels ? C’est encore fragile car notre histoire est compliquée et surtout éclatée avec des ethnies différentes, des religions différentes et des langues différentes. Au risque de choquer, le meilleur facteur d’identité serait une langue commune. »
Des droits et des devoirs
Aux yeux de Florence Chaltiel, auteur de Naissance du peuple européen, il serait en tout cas « vraiment décalé, cinquante ans après la signature du traité de Rome, d’aborder l’identité nationale en faisant abstraction de la dimension européenne ».
« Pour l’heure, cette identité se définit aujourd’hui avant tout à travers une citoyenneté européenne qui inclut des droits et des devoirs. C’est en tout cas la première fois que l’on voit ce décrochage entre nationalité et citoyenneté »

Marie-Françoise MASSON et Denis PEIRON