ECJS St Louis Ste Marie |
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Frise historique de la construction européenne Préambule"SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, LE
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE, LE PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, SON ALTESSE
ROYALE LA GRANDE-DUCHESSE DE LUXEMBOURG, SA MAJESTÉ LA REINE DES PAYS-BAS,
DÉTERMINÉS à établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite
entre les peuples européens, DÉCIDÉS à assurer par une action commune le
progrès économique et social de leurs pays en éliminantles barrières qui
divisent l'Europe, ASSIGNANT pour but essentiel à leurs efforts
l'amélioration constante des conditions de vie et d'emploi de leurs
peuples, RECONNAISSANT que l'élimination des obstacles existants appelle
une action concertée en vue de garantir la stabilité dans l'expansion,
l'équilibre dans les échanges et la loyauté dans la concurrence, SOUCIEUX
de renforcer l'unité de leurs économies et d'en assurer le développement
harmonieux en réduisant l'écart entre les différentes régions et le retard
des moins favorisés, DÉSIREUX de contribuer, grâce à une politique
commerciale commune, à la suppression progressive des restrictions aux
échanges internationaux, ENTENDANT confirmer la solidarité qui lie
l'Europe et les pays d'outre-mer, et désirant assurer le développement de
leur prospérité, conformément aux principes de la Charte des Nations
unies, RÉSOLUS à affermir, par la constitution de cet ensemble de
ressources, les sauvegardes de la paix et de la liberté, et appelant les
autres peuples de l'Europe qui partagent leur idéal à s'associer à leur
effort, ONT DÉCIDÉ de créer une Communauté Economique Européenne". Les principesCette première partie est une
présentation du Traité CEE, de ses objectifs et des moyens mis en œuvre
pour les atteindre. La libre circulation des marchandisesL'objectif principal du Traité CEE est
de mettre en place une zone commerciale homogène, sans restriction à la
circulation des marchandises. Cela se traduit par la disparition
progressive des droits de douane et des quotas d'importation entre les
Six. Parallèlement, les pays membres établissent un tarif douanier commun
à l'égard des pays tiers. L'agricultureA la demande de la France et des Pays
Bas, qui possèdent un secteur agricole performant et tourné vers
l'exportation, le Marché commun doit également s'appliquer aux produits
agricoles. Le Traité CEE établit simplement les grands principes et les
objectifs de l'intégration des marchés agricoles (hausse de la
productivité, stabilité des prix et des marchés, garantie de revenus pour
les agriculteurs). Il faudra encore de longues négociations avant la mise
en place de la politique agricole commune (PAC), qui voit le jour en 1962. La libre circulation des personnes, des services et des capitauxOutre la libre circulation des
marchandises, le Marché commun prévoit également "l'abolition, entre les
Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des
services et des capitaux". L'essentiel dans ces domaines s'effectue à
partir des années 80, dans le cadre de l'approfondissement du Marché
intérieur décidée par l'Acte unique. Les transportsLe Traité CEE prévoit l'établissement
d'une politique commune des transports terrestres et fluviaux – le
transport aérien et le transport maritime ne sont à l'époque pas concernés
– qui doit favoriser la circulation des biens et des personnes entre les
Six. Mais il ne détermine pas de calendrier précis pour sa mise en œuvre.
Il faut attendre le milieu des années 80 pour que la politique européenne
des transports prenne vraiment son essor. Les règles communesCes règles en matière de concurrence,
de fiscalité et de rapprochement des législations découlent de l'existence
du Marché commun. Celui-ci étant fondé sur le principe de la libre
concurrence, le Traité interdit les ententes entre entreprises, ainsi que
les aides d'Etat (à l'exception de celles à caractère social). Il met en
place des règles communes en matière de fiscalité indirecte (notamment la
TVA), parce que celle-ci a des effets immédiats sur les échanges
commerciaux. La politique économiqueLe Traité CEE invite les Etats membres
à coordonner leurs politiques économiques. Seule la politique commerciale
est déterminée à l'échelle de la Communauté. L'existence d'un tarif
douanier commun oblige en effet les membres de la CEE à parler d'une même
voix, notamment lors des négociations commerciales internationales menées
dans le cadre du GATT (ancêtre de l'OMC). La politique socialeLe Traité CEE invite les Etats membres
à collaborer dans le domaine social, notamment par la voie de
l'harmonisation législative. Il crée le Fonds social européen (FSE),
opérationnel dès 1960, dont le but est de soutenir la formation et la
reconversion professionnelle des travailleurs. La Banque européenne d'investissementLa Banque européenne d'investissement
est une institution financière chargée d'accorder des financements
bancaires à taux préférentiels pour des projets d'intérêt commun, de mise
en valeur des régions défavorisées ou de reconversion des entreprises au
sein du Marché commun. L'association des pays tiers et territoires d'outre-merA la fin des années 50, plusieurs pays
européens – dont la France – ont encore des possessions coloniales ou
continuent d'entretenir des relations privilégiées avec leurs anciennes
colonies. Ces pays redoutent que l'établissement d'un tarif douanier
commun n'entrave leurs relations commerciales préférentielles avec les
territoires d'outre-mer, notamment africains. Les institutions de la CommunautéLe système institutionnel de la CEE
s'inspire de celui de la CECA, mais il en atténue le caractère
supranational. Un exécutif indépendant des gouvernements nationaux est
créé : la Commission européenne, qui a un droit d'initiative exclusif.
L'essentiel des compétences décisionnelles est détenu par le Conseil des
ministres, composé de représentants des gouvernements. |
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