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République et particularismes


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PROGRAMME DE PREMIERE :
 "Institutions et pratiques de la citoyenneté"

Thème 3:  République et particularismes

Toute société politique est diverse. Elle réunit, par définition, des populations dont les origines historiques, les convictions religieuses et les conditions sociales sont différentes. La République reconnaît aujourd'hui ces particularismes et organise leur gestion. La citoyenneté n'implique pas que les individus abandonnent leur identité propre ou leur volonté d'affirmer leur fidélité à un passé historique particulier et à des croyances religieuses personnelles. Tout au contraire, elle garantit que ces manifestations peuvent se faire librement, à condition que soient respectées les lois qui organisent les libertés publiques.
Toutefois, le respect des particularismes ne comporte-t-il pas inévitablement des limites ?  Pour que la République puisse être le bien de tous, deux exigences se sont imposées :

- la séparation de l'ordre politique et de l'ordre religieux, qui se manifeste en France à travers les lois de la laïcité ; elle permet d'organiser la vie en commun de ceux qui ont des pratiques et des croyances religieuses différentes ; - la garantie de l'égale dignité de toutes les personnes, qui est au cœur des valeurs communes définissant la citoyenneté. Les pratiques culturelles, par exemple dans le droit personnel, ne sauraient être contradictoires avec l'égale dignité de tous les êtres humains.

Les particularismes ne peuvent être reconnus que s'ils sont compatibles avec les valeurs de l'égalité et de la liberté des individus qui légitiment l'exercice de la citoyenneté et le projet politique de la République.

- Documents -

  Régionalisme et République

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (Conseil de l'Europe)
En matière d'enseignement les parties s'engagent, en ce qui concerne le territoire sur lequel ces langues sont pratiquées, selon la situation de chacune de ces langues et sans préjudice de l'enseignement de la (des) langue(s) de l'État à :
b) I. prévoir un enseignement primaire assuré dans les langues régionales minoritaires concernées; ou
II. prévoir qu'une partie substantielle de l'enseignement primaire soit assurée dans les langues régionales ou minoritaires; ou
III. prévoir, dans le cadre de l'éducation primaire, l'enseignement des langues régionales ou minoritaires comme partie intégrante du curriculum ; ou
IV appliquer l'une des mesures ci-dessus au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant [...].

Rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman
Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France
Les groupements et associations de musulmans adhérant à l'ensemble des principes juridiques rassemblés dans le présent texte confirment solennellement leur attachement aux principes fondamentaux de la République française et notamment les articles 10 et 11 de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen relatifs à la liberté de pensée et à la liberté de religion, à l'article 1°, de la Constitution affirmant le caractère laïque de la République et le respect par celle-ci de toutes les croyances, et enfin aux dispositions de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État. Ils adhèrent également au principe rappelé par le préambule de la Constitution et défini par l'article 1°' de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen selon lequel tous les hommes naissent libres et égaux en droit. C'est pourquoi, toute discrimination fondée sur le sexe, la religion, l'appartenance ethnique, les moeurs, l'état de santé ou le handicap est contraire à ce principe et pénalement répréhensible. [...]
Ceux-ci (les groupements et associations adhérant au présent texte) se reconnaissent dans les principes et règles ci-après énoncés, qui assurent aux musulmans la jouissance en France des mêmes droits et les soumettent aux même obligations que les fidèles des autres cultes, pourvu que soit respecté l'ordre public et préservée la neutralité religieuse de la République. [...]
Publié dans Le journal de la Consultation des musulmans de France, n° 1, édité par le Ministère de l'intérieur, mars 2000.

 La laïcité

  Dossier Laïcité, Séparation Eglise / Etat (étude de cas)
  
loi de 1905
  
Voile islamique & Laïcité


 les Communautarismes

- Liens -

    La République production du groupe ECJS de l'IUFM d'Aix-Marseille.

    La République une et indivisible conférence universitaire de Jacques Verrière sur le site Histoire-géo de l'Ac. de Rouen.

    L'enseignement des langues régionales : l'imposer ou le proposer ?  sur le site de l'Ac. de Rennes.

    La Corse: une exception dans la République? sur le site du crdp  de Nice.  Pdf

- Lecture -

     Jacqueline COSTA LASCOUX, République et particularismes (n.909 février 2005), Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française.
Les textes présentés ici expliquent à la fois les facteurs d'unité et d'intégration propres à la France (le droit de la nationalité et les traditions d'accueil qui en font une terre d'immigration, le réseau associatif…) et les différents aspects de la diversité qui la caractérise également (spécificités locales, particularismes, expressions identitaires…). Après une analyse des difficultés actuelles de la politique d'intégration et une présentation des débats en cours sur la discrimination positive, la reconnaissance des identités culturelles, les risques du communautarisme…, le dossier expose les orientations nouvelles de l'action publique en matière de laïcité et de cohésion sociale et les perspectives d'avenir, avec notamment la prise en compte de la dimension européenne.

Au sommaire de ce numéro,  voici les thèmes développés :
Une République « une et indivisible » (Les fondements de la tradition républicaine française, la République et le lien politique) ; Quand la France se nomme diversité (Particularismes locaux et régionalismes, le « creuset français ») ; Les failles de l'intégration (L'égalité formelle en procès, identités particulières, identités en concurrence) ; L'intégration refondée ? (La République en devenir, le contrat social renouvelé, l'espace élargi de la citoyenneté).

    TAYLOR Ch. : Multiculturalisme, différence et démocratie, Flammarion 1997.

    DEBRAY R. : La République expliquée à ma fille, Seuil, 1998

    COLOMBANI J.M. : Les infortunes de la République, Grasset, 2000.

    POLICAR Alain, Citoyenneté républicaine et pluralisme culturel, DEES, 2001.

- Autres questions -
(exemples de sujets possibles)

- La parité hommes-femmes

- Doit-on instaurer des quotas dans une république ?

- Certaines pratiques culturelles sont elles contraires aux principes de la République ?

- Le droit de vote des étrangers ?

- La discrimination positive facilite-t-elle l'intégration?

- Les mouvements nationalistes sont-ils une menace pour la République française ?

-La République est-elle mise en danger par les particularismes religieux  ou communautaires ?

- Les langues régionales sont-elles un obstacle pour la République ?

thème de 1° :
Exercice de la citoyenneté, République et particularismes 

 notion :
État de droit - République

 

Guide républicain

 

     Sur le site :
Constitution européenne
Europe de la défense
Elargissement de l'Europe
La Turquie dans l'UE ?
Le Traité de Rome

 

Charte de l'Environnement

 


nationalité française

 

La discrimination positive facilite-t-elle l'intégration?

 

DEVELOPPEMENT DURABLE

 

   -    LAICITE    -
  Laïcité, Séparation Eglise / Etat
loi de 1905
Voile islamique & Laïcité

 


   BANLIEUES  :
Violences urbaines, Intégration, Immigration, Modèle d'intégration à la française

 

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La République comme objet de culte  Vue d’Allemagne, l’idéologie laïque et républicaine des Français s’apparente à une religion.  Or l’observance du dogme semble empêcher les fidèles d’accepter la moindre réforme.
En France, le professeur de philosophie fait partie de cette espèce de “philosophe” dont la fonction consiste à donner une base transcendantale à la République, c’est-à-dire à justifier celle-ci par une logique universelle. C’est pourquoi il s’exporte mal. Ailleurs, on le qualifierait d’idéologue d’Etat ou d’éminence grise. Les républicains transcendantaux ne s’adressent pas vraiment aux amateurs de philosophie mais opèrent essentiellement dans les écoles, les séminaires d’enseignants, les administrations et les commissions ministérielles. C’est là qu’ils dévoilent leur pensée et leur argumentation, avec une force toute cléricale. Que ce soit la structure des départements, le mode de scrutin, la laïcité, la réforme des programmes scolaires, tout a droit à son onction philosophique. Les cadres de la République baignent dans un rationalisme qui leur donne la conviction missionnaire qu’ils incarnent la raison*, un concept aussi sacré que la République et tout aussi universel.
On pourrait considérer ce républicanisme transcendantal comme un trait folklorique sympathique, à l’instar des clubs de tir en Allemagne, s’il n’était pas devenu au cours des dernières années un modèle figé. Au nom de la République de la raison éternelle de 1789, toute réorientation de la politique intérieure et extérieure de la France est impossible, de la question corse à la réforme des programmes scolaires en passant par la politique africaine. Syndicats, fonctionnaires, étudiants lancent aussitôt des marches de protestation au cours desquelles ils scandent ce qu’on leur a fait entrer dans le crâne en cours de philo : la République est une et indivisible, les communes ne peuvent donc pas gérer les écoles, la Corse ne peut bénéficier d’un statut particulier, le système de retraite des cheminots doit rester comme il est, il ne doit pas y avoir de quota de parité hommes-femmes, les universités ne peuvent prétendre à la moindre autonomie, le domicile détermine l’école qu’on fréquente.
Henri Pena-Ruiz est l’un des éminents représentants de ce républicanisme transcendantal et son domaine de compétence est la laïcité. L’année dernière, le ministère des Affaires étrangères l’a chargé d’arpenter l’Allemagne en missionnaire pour prêcher aux infidèles la laïcité et l’interdiction du voile à l’école. M. Pena-Ruiz a cité Nicolas Sarkozy à comparaître devant le tribunal de la raison laïque pour avoir proposé – ô blasphème – d’accorder des aides publiques à la construction de mosquées. Il a immédiatement eu droit à un cours de rattrapage dans Le Monde : “Que reste-t-il de la laïcité quand on rétablit un financement discriminatoire ? La République n’est pas une juxtaposition de communautés particulières. Il n’y a pas en France 5 millions de ‘musulmans’mais 5 millions de personnes issues de l’immigration maghrébine ou turque. La promotion du bien commun à tous [écoles, logement social, gratuité des soins médicaux], et non la prise en charge publique de la religion, est la meilleure solution au problème soulevé.”
L’argument est simple. La République ne connaît ni musulmans ni autres communautés particulières, elle ne connaît que des Français universels. Et ceux-ci sont tous égaux. Il ne doit pas y avoir de privilèges et du coup, il n’y a plus non plus de discriminations ; c’est ce qui ressort du principe d’égalité. Et Pena-Ruiz ajoute : “Ne nous trompons pas de combat. Ce n’est pas l’étranger comme tel qui pose problème à la République, mais celui qui entend s’affranchir de la loi commune, pour lui substituer sa loi particulière, qu’elle soit religieuse ou coutumière.” Quand les étrangers ne posent-ils pas problème à la République ? Vous avez deviné : quand ce sont de bons Français.
Ce serait faire tort aux républicains comme Pena-Ruiz de supposer qu’ils ne souscrivent pas de bonne foi à l’idée que la République française est une affaire qui s’adresse à l’homme universel et dans laquelle toutes les particularités doivent s’effacer pour le bien commun. D’un autre côté, il est également clair que cette idée confond toujours l’homme universel et la France, et ignore impitoyablement le reste du monde. L’universalisme n’est donc pas la solution à l’exclusion qui frappe les Arabes et les Noirs. Par son ethnocentrisme déguisé en logique de la raison, il est lui-même le problème.
Dans la campagne électorale actuelle, on se retrouve donc dans une situation étrange : la gauche, du fait de sa tradition républicaine, risque de rester engluée dans le conservatisme, tandis que Sarkozy, par son libéralisme, est ouvert à de nouvelles stratégies d’intégration. Ce qui peut séduire les progressistes de gauche.

* En français dans le texte.
Clemens Pornschlegel  Süddeutsche Zeitung  Courrier international - n° 852 - 1er mars 2007